L'élan contestataire de la Grande-Terre et de la Basse-Terre s'est étendu à La Désirade, ce samedi 04 décembre 2021.
Un groupe d'un peu plus d'une dizaine de personnes a marché dans le bourg et s'est réuni au niveau du débarcadère du port de l'île, en matinée, pour dénoncer là aussi l'obligation vaccinale imposée aux soignants.
Sur ce petit territoire, les professionnels de santé sont peu nombreux. Suspendre les contrats et priver d'activité le peu de ceux qui exercent sur place, équivaudrait à mettre en péril la santé des habitants, selon les militants présents.
Deux petites associations sont particulièrement impactées, par cette mesure : "Soins Ti Kaz", qui propose des soins infirmiers à domicile et "Allo Mamie", structure d'aide et d'accompagnement de personnes âgées. Toutes deux risquent de voir leur bon fonctionnement compromis.
C'est pourquoi, les travailleurs concernés, mais aussi les familles des patients, ont tenu à faire entendre leur désaccord, quant à l'application de la loi, sur l'île.
Parmi eux, il y avait Christiane Eulalie, une habitante de La Désirade, solidaire des soignants opposés à l'obligation vaccinale :
En écho aux marches organisées en Guadeloupe dite "continentale", les manifestants ont entonné la même chanson que le Collectif d'organisations en lutte : "Yo armé, nou pa armé !"
C'est à dire "Ils sont armés, nous ne sommes pas armés !", refrain né quand le gouvernement a décidé d'envoyer des renforts du RAID et du GIGN, dans l'archipel en proie à une crise sociale sévère.