L'escrimeuse française Ysaora Thibus, contrôlée positive mi-janvier à un agent anabolisant, l'Ostarine, doit se défendre, ce lundi 13 mai 2024, devant le tribunal disciplinaire de la Fédération internationale d'escrime.
Une "contamination" comme ligne de défense
Suspendue depuis le 8 février, la fleurettiste, vice-championne olympique par équipes aux Jeux Olympiques de Tokyo et championne du monde en individuel en 2022, plaide la contamination pour espérer participer aux JO de Paris 2024.
Celle qui demeure la numéro 1 française au classement mondial (n° 17), malgré cinq tournois manqués en raison de sa suspension, aurait été victime d'un transfert via les "fluides corporels" de son compagnon, l'ex-tireur américain Race Imboden (30 ans), avait indiqué en février l'avocate de Thibus, Maître Joëlle Monlouis.
La sélection des fleurettistes françaises pour les futurs Jeux, pour lesquels Thibus représentait une immense chance de médaille, doit être annoncée lors de l'ultime commission consultative des sélections olympiques du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), le 5 juillet prochain.
Des antécédents qui ont tourné en faveur des sportifs
La défense par la contamination croisée a déjà permis de blanchir le joueur de tennis Richard Gasquet ou le défunt perchiste canadien Shawn Barber, ayant tous les deux produit des échantillons positifs à la cocaïne.
En 2020, deux sportives, dont les échantillons avaient fait apparaître du Ligandrol, un agent anabolisant de la famille des SARM, comme l'Ostarine, ont aussi obtenu la levée de leur suspension en raison d'un transfert : la vice-championne olympique de canoë en ligne canadienne Laurence Vincent-Lapointe et la joueuse américaine de softball Madilyn Nickles.