Nous sommes le jeudi 20 janvier, plusieurs dizaines de manifestants sont sur la voie publique au niveau du morne Caruel des Abymes. Des forces de l’ordre freinent leur progression…
Gaby Clavier de l’UTS-UGTG…
Suite à l’arrestation le 30 décembre 2021 du leader du LKP, Elie Domota, dans un communiqué, l’UGTG, réagit en disant :
« Il s’agit là d’une atteinte grave à une liberté fondamentale qu’est le droit de manifester »
Ce qui est considéré comme ayant valeur constitutionnelle, ce sont le droit de grève et la liberté syndicale. « Aucun texte fondamental n’a consacré le droit de manifester », a indiqué l’avocat Me Jean-Louis Vasseur, à nos confrères de Libération dans un éclairage sur la question alors que l’Hexagone traversait la crise des Gilets jaunes… Libération poursuit, précisant « Le droit à manifester est strictement encadré et laisse peu de place à l’improvisation »…
En fait, toute manifestation sur la voie publique est soumise à autorisation… Ce qui n’était pas le cas de celle du 20 janvier…
Une autorisation après avoir déposé une déclaration en mairie ou en préfecture… De nombreuses conditions sont à remplir Et dans le cas d’un cortège, l’itinéraire doit être précisé. Le LKP dans un communiqué du 30 décembre, toujours après l’arrestation d’Elie Domota relatait… :
« Notre manifestation de ce jour avait débuté dans les rues de Pointe à Pitre et pour l’occasion nous avions insisté pour être reçu par le Sous-Préfet qui fit fermer toutes les portes du bâtiment. Nous décidons alors de changer de quartier »
Une improvisation qui les conduira à emprunter une route nationale et à lever les barrières posées par les forces de l’ordre pour leur faire face. Et la suite on la connaît…
Manifester sur la voie publique sans autorisation est en soi répréhensible et lorsque cela constitue un trouble à l’ordre public, c’est encore plus grave. Difficile de ne pas s’attendre à une réponse des autorités qui peut apparaître légitime.