Le camion s'est positionné sur l'une des artères de la commune du Gosier, près du stade de Motauban. Rempli d'eau, un liquide on ne peut plus précieux en Guadeloupe et encore plus ces jours-ci, il attend les éventuels clients qui pourraient vouloir acheter son eau, prêt à la leur livrer à domicile.
C'est que dans un archipel défini comme "île aux belles eaux", l'eau justement est trop rare.
Et c'est là le pari fait par ce marchand d'eau. Que l'eau qui se fait rare soit, malgré son prix, désirée par les consommateurs.
L'éternelle loi économique de l'offre et de la demande puisqu'en effet, il ne force personne à acheter son eau.
Pour autant, il restera toujours une autre loi éternelle, celle de la morale que transgresse cette entreprise qui vise à s'enrichir sur la misère des gens.
Il appartiendra cependant aux autorités de la concurrence et de la répression des fraudes de dire si en la matière, plusieurs infractions ne sont pas commises dans cet exercice puisque, d'abord il s'agit de paracommercialisation, qui nécessite une autorisation de stationnement et une carte de commerçant non sédentaire.
Il faut ensuite ajouter le défaut de publicité des prix (une contravention de 5ème classe). Enfin cela peut être assimilé à une économie souterraine.
Et en tout état de cause, ses premiers arbitres seront bien ceux qui achèteront où non son eau si chère.