Ces analyses ont été réalisées entre le 23 octobre et le 8 novembre. Elles ont donc débuté 2 jours après le passage du cyclone.
Le syndicat mixte avait lui commencé à communiquer le 21 octobre pour préciser que la totalité de ses usines de production a redémarré tout en précisant qu'il ne fallait pas consommer l’eau après le passage de l’Ouragan et attendre les résultats des analyses.
Les premiers prélèvements sont opérés le 23, 8 précisément à Deshaies, Port Louis, Petit Canal, Abymes et Baillif. 12 autres sont menés le 24, 18 le 25, 6 le 26, 7 le 27, aucun durant le week-end du 28/29 et enfin 3 le 30, 2 le 3 novembre et les deux derniers le 7 et le 8 novembre.
Sur ces 59 prélèvements qui correspondent aux analyses post Tammy, un peu plus d’un quart, 25.4 % précisément, sont non conformes. Dans 8 des 15 cas de non-conformité, c’est bien la turbidité qui est responsable de cette non-potabilité mais elles quasi systématiquement associée à un dépassement en aluminium et, n’en déplaise au Ministre délégué chargé des Outre-mer, faire bouillir l’eau ne suffit pas pour la rendre potable. Et encore moins en cas de présence de bactérie coliformes, ces agents pathogènes ressurgissant dans 5 cas de non-conformité.
Deux prélèvements sortent du lot. Celui réalisé à Pointe Noire le 27 octobre en sortie du réservoir des Plaines. Une eau souillée dont on se demande si elle n’a pas été prélevée dans le fond d’une cuvette. Dépassement en charge bactériologique à 22 et 36 degré. Un taux de bactérie coliforme à 1700 présences massive d'Escherichia Choli et des streptocoques fécaux.
Bref un cocktail mortel. La veille le 26 au Moule, à l’entrée de la Clinique les Eaux Marines, l’analyse fait également apparaître un dépassement en bactérie coliforme. De quoi faire bouillir les responsables de cet établissement de santé.