Quand les journalistes sont menacés et empêchés de faire leur travail...

La liberté d’informer et la différence entre journalisme et communication… A chaque période électorale, il est toujours bon de rappeler à tous les prétendants au titre que la presse n’est pas là pour faire leur campagne, mais pour la relayer, en respectant des règles d’équité bien précises…
Nous avons même eu à plusieurs reprise à rappeler à certains que nous n’étions pas leurs communicants et que leurs pressions n’y changeraient rien…

Eh bien, aujourd’hui, c’est apparemment à la société civile qu’il faut que nous nous adressions...

Sur le fond, loin de moi l’idée de rentrer dans le débat de la mobilisation de la poignée de parents d’élèves contre le port du masque des élèves de primaires, n’étant ni pédiatre, ni allergologue, ni pédopsychiatre…

Sur la forme, je suis par contre estomaché. Je l’avais déjà été lorsque j’avais vu cette photo de leur campagne contre le port du masque. Une image macabre avec recours à des enfants pour simuler la mort… par étouffement…
Utiliser des enfants de la sorte m’avait laissé pantois et au vu des réactions autour de moi et sur les réseaux sociaux, je n’étais apparemment pas le seul à avoir trouvé la méthode d’une rare violence psychologique…

Sauf que la violence de ces quelques parents à franchi un nouveau cap, la semaine dernière avec l’agression verbale d’un journaliste venu en reportage couvrir leur mobilisation devant l’Espace régional, au Raizet, aux Abymes…
Il a eu à essuyer des menaces et des injonctions de quitter les lieux alors qu’il était là, pour faire son travail… Des intimidations, en présence des enfants de ces quelques parents.
Puis, ce professionnel des médias a eu droit à des conseils proférés sans masque à son endroit sur la façon dont les journalistes devaient travailler.

Pour notre part, malgré cette campagne instrumentalisant des enfants et cet exemple d’agressivité auquel ils sont exposés, nous ne permettons pas de leur donner des conseils sur la façon dont ils devraient élever leurs enfants. Nous souhaiterions donc qu’ils gardent les leurs pour eux, qu’ils comprennent que les journalistes ne sont pas des porte-voix de leur cause, mais qu’ils rendent compte d’une situation. Et que si la liberté d’expression est un droit fondamental qui leur est accordé dans leur protestation, il est également valable pour les autres, tout comme le droit d’informer.