Emeutes urbaines de fin 2021 : 5 nouvelles interpellations

Militants du Collectif en lutte mobilisés devant la DTPN, en soutien au camarade Dyvrande notamment - 06/12/2022.
Les interpellations et le placement en garde–à-vue de cinq personnes, ce mardi matin, seraient-ils en lien avec l’affaire des émeutes des mois de novembre et décembre 2021 ? Le Parquet de Fort-de-France se refuse à le confirmer. Mais alors qu’un adhérent à l’UGTG a été pris dans ce filet, le syndicat parle de "complot".

Cinq personnes ont été interpellées, ce mardi matin (6 décembre 2022) et ont été placées en garde-à-vue, dans les locaux de la Direction territoriale de la police judiciaire, au Morne Vergain (Les Abymes). Parmi elles, on compte les membres de "Moun Gwadloup", Ludovic Tolassy et Yanis Chipotel, ainsi que le syndicaliste Didier Dyvrande, encarté à l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG). Ce coup de filet a été confirmé par la procureure de la République de Fort-de-France ; pour autant, Clarisse Taron s’est refusée à tout autre commentaire.

Selon plusieurs sources concordantes, ces interpellations pourraient être en lien avec les émeutes urbaines de la fin d’année 2021, en marge des manifestations d’opposition à l’obligation vaccinale. D'aucun parle même de la "branche syndicale" d’un dossier suivi par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Fort-de-France.

Les membres du Collectif d’organisations en lutte, qui avaient invité la presse à une conférence de presse, aujourd’hui, à 10h30, à l’Assainissement (locale de l’UGTG), ont changé de lieu, en se rendant au Morne Vergain. Sur place, Maïté Hubert M’Toumo, secrétaire générale de l’UGTG, dénonce un "complot" et la "répression syndicale" :

L’Etat français continue la répression, en espérant que les militants prennent peur, surtout les jeunes qui vont voir que c’est du sérieux : on vous arrête 24 heures, 48 heures, vous ne savez pas de quoi on vous accuse... mais tout le monde a compris qu’en général c’est une espèce de complot qu’ils mettent en place (...).

Maïté Hubert M’Toumo, secrétaire générale de l’UGTG

Le Collectif appelle, par ailleurs, à une grande manifestation publique, le samedi 10 décembre ; une rencontre synonyme de début d’un "programme d’actions".