Kamannyòk
Reportage au coeur du monde agricole de l’archipel.
À réécouter
- Maîtriser l impact de la chlordécone sur son exploitation, c est l objectif de la campagne de prélèvements combinés sol et plantes, pilotée par la FREDON Guadeloupe, sur la période 2022-2025. Ces analyses gratuites offrent aux producteurs du Sud Basse-Terre un outil sur mesure, pour adapter de manière stratégique, sûre et sereine le choix des cultures pour chaque parcelle. Car les données cumulées depuis plus de vingt ans permettent aujourd hui de modéliser le risque de contamination des différents végétaux, en fonction de la teneur de chlordécone dans le sol. Intervenants : Christina Jacoby-Koaly, directrice de la FREDON Guadeloupe ; Laurence Gisors chargée de mission Qualité et Santé du végétal la FREDON.
- Dans le cadre du Plan Chlordécone IV (2021-1027), la DAAF de la Guadeloupe (Direction de l Alimentation, de l Agriculture et de la Forêt) a confié avec la FREDON (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles) une mission sur quatre ans (2022-2025) pour une campagne de prélèvements sur les terres cultivées du Sud Basse-Terre, en vue de mesurer, de façon combinée, la teneur en chlordécone des sols et des végétaux qui y sont implantés. L action, qui cible les cultures sensibles, vise garantir la qualité sanitaire des aliments, en permettant aux agriculteurs de sécuriser les productions de chaque parcelle. Reportage sur une exploitation agricole Goyave. Intervenants : Laurence Gisors et Thomas Cély, chargés de mission Santé du végétal la FREDON Guadeloupe ; Stévin Bordelais, exploitant agricole.
- Les agriculteurs ou futurs exploitants en formation l ASSOFWI sur la culture de la pitaya ont visité, lors de leur dernier jour de stage, le 19 septembre 2024, l exploitation de Jean-Marc Petit, section Tarare Vieux-Habitants. Ce dernier a été le premier agriculteur, en 2009, cultiver le « fruit du dragon » en Guadeloupe et reste aujourd hui le plus gros producteur, avec 2,4 hectares. L homme fait part de ses quinze ans d expérience, et s interroge sur l avenir de cette production, dont les rendements ont fortement chuté, cause des effets du changement climatique. Intervenant : Jean-Marc Petit, exploitant agricole.
C'est l'étape la plus délicate et la plus coûteuse dans l'itinéraire technique de la pitaya : la fécondation, qui, pour les principales variétés cultivées en Guadeloupe, doit se faire de façon manuelle, pour obtenir des rendements corrects. En outre, les fleurs d'une variété de pitaya ont besoin, pour fructifier, du pollen d'une variété différente (pollinisation croisée). Explications sur le terrain, lors d'une formation sur la culture de la pitaya, assurée par l'ASSOFWI (Association des producteurs de fruits de la Guadeloupe), en septembre 2024, à destination d'agriculteurs ou futurs exploitants souhaitant se lancer dans cette production. Intervenants : Youri Uneau, responsable technique l ASSOFWI ; stagiaires formation « culture de la pitaya » : Jean-Marc, Anne Buton, Jérôme Darin, Isabelle, Harry Kancel.
- Depuis le 1er janvier 2024, la pépinière « Le Verger », Pointe-Noire, est la propriété de Thomas Biabiany. Ce jeune agriculteur de 29 ans a racheté la petite entreprise créée en 1994 par Philippe et Françoise Rousseau. Le couple d exploitants agricoles a pris le temps de préparer son départ la retraite, en recherchant une « valeur sûre » pour transmettre son bien et lui assurer une seconde vie. La passation s est faite en douceur et avec bienveillance. Les cédants ont accompagné, notamment sur le plan technique, leur successeur, qui en neuf mois, a déj imprimé sa marque sur cette pépinière spécialisée en arbres fruitiers, avec de multiples projets. Un bel exemple d une transmission réussie. Intervenants : Thomas Biabiany, jeune agriculteur, propriétaire de la pépinière « Le Verger » ; Françoise Rousseau, retraitée, co-fondatrice de la pépinière « Le Verger ».
- Après « Kréyol Inov », gros plan sur la 2ème micro-ferme de l INRAE Antilles-Guyane : « Karusmart », créée en 2018. Sur 2 hectares, les chercheurs expérimentent un système de production innovant, basé sur l agroécologie et la bioéconomie. Objectif : une agriculture résiliente face au changement climatique, avec un bilan carbone négatif, et qui améliore l autonomie alimentaire du territoire. Intervenants : Jean-Marc Blazy, agro-économiste, directeur de l unité de recherches Agrosystèmes Tropicaux l INRAE Antilles-Guyane ; Anne-Claire Vial, présidente de l ACTA (Association de coordination des instituts techniques agricoles de France) ; Philippe Mauguin, PDG de l INRAE ; Franck Solvar, technicien en expérimentation agronomique.
- Pour accompagner les exploitants agricoles dans leur démarche de transition écologique, l INRAE Antilles-Guyane a installé en 2017, sur son site de Duclos Petit-Bourg, une micro-ferme expérimentale d 1 hectare, où sont testées des pratiques innovantes, dans un système en polycultures-élevage. Co-conçue par les chercheurs et plusieurs agriculteurs de la zone, cette ferme-pilote permet d établir un référentiel technico-économique sur l agroécologie. Intervenants : Harry Archimède, président centre INRAE Antilles-Guyane ; Audrey Fanchone, chercheur en zootechnie, animateur de la ferme « Kréyol Inov » ; Dalila Pétro, chercheuse en génétique végétale ; Christophe Latchman, exploitant agricole.
- Le GAEC de Chabert Petit-Canal produit aujourd hui 300 kilos de spiruline par an, vendue sur le marché local comme complément alimentaire, en pharmacie, magasins bio, épiceries fines, et quelques grandes surfaces. Voyons comment la micro-algue, cultivée dans des bassins aquacoles, est récoltée et transformée en mini brindilles séchées, prêtes consommer. Intervenant : Matthieu Souchet, exploitant agricole (associé du GAEC de Chabert) et spirulinier.