Enfance et Bonheur, Cultures d’Enfances et Bambinous’Palace, la famille Amabit-Gabali sera fixée sur son sort le 23 février prochain

Le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre a entendu ce matin une mère et ses 4 fils, tous impliqués dans la gestion de 3 crèches aujourd’hui disparues. Son jugement sera connu le 23 février  2021
L’affaire débute le 9 janvier 2017 par un signalement de la direction régionale des finances publiques. Ce service de l’Etat vient de vérifier la compatibilité de deux associations "Culture d’Enfance" et "Enfance et Bonheur". Et plusieurs éléments mettent en évidence une présomption de détournements de fonds publics.
Saisi, le Parquet de Pointe-à-Pitre ouvre alors une enquête préliminaire confiée à la DIPJ Antilles-Guyane et au GIR. Autant dire, tous les services de contrôle de l’Etat. 
Les enquêteurs vont très vite démontrer que la gestion de ces trois crèches situées sur les communes du Lamentin Gosier et le Le Moule, dissimulait en réalité un vaste système de détournement de fonds publics qui fonctionnait pour le seul bénéfice de Ghislaine Amabit et de ses quatre fils, Marc, Gil, Luc et Françk Olivier Gabali.
La mère présidait les associations, les enfants, eux, émargeaient dans les trois structures avec des salaires mensuels très, très largement supérieurs à ce que prévoit la convention collective nationale du lien social et familial.
L’enquête a démontré qu’aucun des quatre fils n’étaient titulaires d’un diplôme leur permettant de diriger une crèche. Les structures étaient ouvertes sous le nom et le diplôme des puéricultrices. Or ces structures étaient très largement financées par la Caisse d’Allocations Familiales mais également par les communes du Gosier et du Moule.
Toutes se sont portées parties civiles. Le préjudice estimé avoisine les 20 millions d’euros.

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