Des représentants du Rpprac, l'association martiniquaise, se sont rendus dans l’Hexagone pour participer à une mobilisation à Paris.
Le "Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens", refuse le protocole signé par la collectivité territoriale de Martinique, l’Etat, et les grandes surfaces. Un bras de fer qui se poursuit.
Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la collectivité de Martinique a rencontré des membres du gouvernement, les députés ont adopté deux amendements. Le premier, celui du gouvernement, pour l’exonération de taux de TVA sur des produits alimentaires, le deuxième, des députés socialistes qui ont fait voter la suppression de la TVA en Guadeloupe, en Martinique et à la Réunion.
Mais pour le président des maires, Jocelyn Sapotille, il ne faut pas se tromper de combat, c’est aux marges qu’il faut s’attaquer.
L'alimentaire n'est pas plus taxé en Guadeloupe que l'alimentaire n'est taxé à Paris. Et pourtant, l'alimentaire est plus cher. Mais on trompe tout le monde en faisant croire que c'est à cause des taxes. Ce n'est pas vrai. C'est à cause, bien sûr des marges qui sont exorbitantes, à cause d'une absence de concurrence, des coûts de transport, à cause des marges arrières qui ne sont pas réattribuées aux consommateurs. Moi, je dis aux consommateurs guadeloupéens, reprenez votre pouvoir, s'il vous plaît !
Jocelyn Sapotille, président de l'association des maires de Guadeloupe
Les parlementaires et élus de régions ultramarines ont demandé des audiences au Premier ministre et au ministre chargé des Outre-mer.
La véritable solution, elle n'est pas opportuniste, elle n'est pas conjoncturelle, elle est structurelle. Il faudrait que nos marchés qui sont des marchés caribbéens, qui sont des marchés dans le Pacifique, qui sont des marchés dans l'océan Indien puissent être libérés par les normes européennes.
Jocelyn Sapotille