Environnement : une enveloppe de 15 millions d'euros pour la recherche en Outre-mer

Trace dans la forêt de Deshaies
Quinze millions d'euros seront consacrés à partir de janvier à un programme de recherche dédiés aux enjeux environnementaux spécifiques aux outre-mer, a annoncé jeudi la ministre de la Recherche Sylvie Retailleau, lors d'un déplacement en Guyane.

"C'est un programme de recherche sur et pour les outre-mer, pour tous les acteurs de la recherche, et en particulier pour les orientations liées à la biodiversité et à l'environnement terrestre ou marin", a déclaré à l'AFP la ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, depuis les berges du fleuve Mahury à Rémire-Montjoly (Guyane).

Piloté par l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et financé par le plan d'investissements France 2030, ce programme s'étendra sur une période "de cinq à huit ans" et comprendra "un volet science participative", a ajouté la ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur. 
Il vient s'ajouter à ceux déjà consacrés à l'eau ou à la forêt et va "permettre d'approfondir des recherches propres aux territoires de l'outre-mer", a précisé Sylvie Retailleau, en déplacement en Guyane jusqu'à vendredi. 

"La Guyane, évidemment, sur la forêt, l'eau et la prévention aux zoonoses est très bien positionnée pour développer, avec ces 15 millions d'euros, des observatoires et de la recherche dans ces domaines", a-t-elle ajouté. 
L'idée est de "co-construire le programme avec les acteurs du territoire et la population pour comprendre les besoins, mais aussi pour que les usagers puissent bénéficier des recherches", a précisé la ministre. 

L'enjeux est tel que "par leurs spécificités climatiques, biologiques, géographiques et socio-économiques, les territoires d'outre-mer sont particulièrement exposés aux risques planétaires contemporains", selon un document du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. 

D'après l'Office français de la biodiversité (OFB), 80% de la diversité floristique et faunistique française se trouve en Outre-mer dont une part non-négligeable en Guyane, dont le territoire est recouvert à 97% par la forêt amazonienne.