Face à la pauvreté, qui augmente à la faveur de la crise, il y a la solidarité

En ces temps de double crise sanitaire et économique, nul n'est à l'abri de la pauvreté. Les associations qui viennent en aide aux plus démunis voient le nombre de leurs bénéficiaires augmenter et leur profil changer. Désormais, des salariés, auto-entrepreneurs et libéraux aussi sont déstabilisés.

La pauvreté prend de l'ampleur, en Guadeloupe. C'est l'une des conséquences sociétales préoccupantes de la crise sanitaire liée à la Covid-19, mais aussi des confinements, couvre-feux et des autres mesures de lutte contre la propagation du virus.
La pandémie en entraîné de nombreux Guadeloupéens dans une situation critique. Le chômage, déjà très important, dans l'archipel, s'est accru. Et en perdant leur emploi ou leurs entreprises, les personnes ont perdu leur source de revenu. Pour certains, l'heure est à la survie... et on ne voit pas le bout du tunnel.

Dans ce contexte, les épiceries solidaires et la Banque alimentaire de la Guadeloupe voient le nombre de leurs bénéficiaires augmenter.

- C'est un bon coup de main pour tout le monde et on est nombreux à avoir de plus en plus besoin.

- Ça permet de tenir... un grand soulagement.

Bénéficiaires de l'épicerie solidaire "On pal pou vansé", à Baie-Mahault

Parmi les personnes qui fréquentent ces lieux de ventes de denrées à bas coût, il a de plus en plus de salariés dont les revenus ont diminué du fait du chômage partiel, des libéraux et auto-entrepreneurs dont l'activité a baissé, des personnes au chômage, ou encore des étudiants.

A (re)voir le reportage de Lise Dolmare et Olivier Duflo :

©Lise Dolmare et Olivier Duflo - Guadeloupe La 1ère

Dans la chaîne de solidarité, il y a aussi la Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire des îles de Guadeloupe (CRESS-IG). Cet organisme est aussi très sollicité, en ces temps difficiles. Mais ce secteur de l'économie sociale et solidaire fait aussi les frais de la crise.

Notre secteur a aussi été impacté par la crise. Quand on sait que des associations sportives, ou encore culturelles (un gros volet de nos adhérents) ont connu des difficultés : baisse d'adhérents, baisse d'activité...

Mais, de par son fonctionnement, l'économie sociale et solidaire résiste mieux et c'est par là, certainement, que l'on pourra gagner des combats futurs.

Georges Laumuno, président de la Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire des îles de Guadeloupe (CRESS-IG)

Mais pour ses membres, la crise sanitaire n'a fait que zoomer sur une situation déjà existante auparavant.