Face à l'afflux de malades, le plan Blanc déclenché au centre hospitalier de Guadeloupe

Le nombre de cas de malades contaminés par le coronavirus ne cesse d'augmenter chez nous. Conséquence, le service de réanimation du CHU est plein, et les malades continuent d'affluer. La direction du CHU a donc déclenché le plan Blanc, ce dimanche. 
La direction du centre hospitalier universitaire de Guadeloupe a pris la décision, ce dimanche 23 août, de déclencher le plan blanc, en raison de la situation sanitaire de l'archipel. Ce dispositif est déclenché par le responsable d’un établissement de santé qui en informe les représentants de l’Etat puis l'Agence régionale de santé.
 

Plus aucun lit de disponible en réanimation

Comme au mois de mars dernier, ce sont les services d'infectiologie et de réanimation qui sont submergés de patients, entraînant le déclenchement de l'alerte "Plan Blanc". Il devrait permettre la prise en charge d'un afflux importants de patients. 

Actuellement 15 patients Covid sont pris en charge au CHU dont 7 en réanimation. Les 7 lits du service sont donc occupés. Le service est plein. Pourtant, des malades continuent d'arriver aux urgences. En conséquence, des opérations chirugicales non urgentes ont été déprogrammées, afin de réserver l'espace aux malades du coronavirus. Comme c'était déjà le cas au mois de mars.
325 cas de Covid-19 ont été recensés, dans notre archipel, en une semaine, portant le nombre de cas confirmés à 771. 
La direction du centre hospitalier affirme être aujourd’hui en capacité de gérer les malades qui arrivent mais veut prendre les devant les devants en cas de multiplication des prises en charge.
 

Les mesures du plan Blanc prises par un établissement sanitaire

- La mise en place d'une cellule de crise pilotée par le chef d'établissement ou son représentant, et chargée de gérer l'alerte, ou la crise.
- L'organisation du tri, de l'accueil des malades, de leur répartition selon la nature et la gravité de leur pathologie dans des unités spécialisées ou à défaut, les plus adaptées à leur prise en charge.
- L'ajout de lits supplémentaires dans les services.
- Les modalités de transmission de l'alerte au sein de l'établissement, ainsi que les liaisons internes et externes à l'établissement pour assurer la circulation des informations.
- Un plan de confinement et un plan d'évacuation de l'établissement.
- Le maintien sur place des équipes de personnels volontaires.
- Le rappel gradué des personnels volontaires en repos, afin d'avoir des moyens suffisants mais aussi de pouvoir organiser des rotations en cas de crise durable.
- Un transfert des patients des services impliqués vers des services moins impliqués, d'autres établissement, voire le renvoi à domicile lorsque cela est possible.
- Une déprogrammation des activités non urgentes : consultations, interventions chirurgicales,…
- L'inventaire de moyens disponibles par les services médico-techniques (pharmacie, laboratoires, imagerie médicale) et logistiques (blanchisserie, restauration).
- Le renforcement des moyens de communication : le standard téléphonique est renforcé et les communications sont réservées au seul plan blanc, renfort si nécessaire par un poste sanitaire mobile.
- L'organisation d'un triage médical strict dans une salle suffisamment grande et sous la responsabilité d'un médecin trieur, distincte de l'accueil classique des urgences, et distincte de l'accueil des familles et des médias.
- L'organisation de la circulation automobile sur le site avec une signalétique et un fléchage supplémentaire pour faciliter la circulation en interne, recours à des mesures de surveillance et de gardiennage renforcées.
- Le recours éventuel à des moyens associatifs : bénévoles des associations de secourisme et d'aide sociale pour le traitement des soins légers ou les gestes d'accompagnement.
Le flux des nouveaux arrivants doit être maîtrisé afin de prévenir la contamination de tout l'établissement en cas d'accident : nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique.

Au plus fort de la crise sanitaitre du coronavirus, le plan Blanc a été élargi à tout le territoire français. 

Le professeur Pierre-Marie Roger, chef du service des maladies infectieuses du CHU, sera l'invité du journal télévisé de 19h30.