Une mère de famille d’origine Haïtienne de 35 ans et ses quatre enfants, respectivement âgés de 10, 7, 4 ans et 9 mois, ont été sauvagement assassinés dans leur appartement de la ville de Meaux, en Seine-et-Marne (région Île-de-France). Leurs corps ont été découverts dans le logement familial, lundi soir (25 décembre 2023).
Le principal suspect n’est autre que le père de famille. Après avoir fui, cet homme de 33 ans a été localisé grâce à la vidéosurveillance ; il a interpellé et placé en garde à vue, ce mardi matin, à Sevran.
Un quintuple meurtre d’une rare violence
Le procureur de la République de Meaux Jean-Baptiste Bladier a décrit, lors d’une conférence de presse, une "scène de crime d’une très grande violence". Le magistrat a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour "homicides volontaires sur mineurs de 15 ans" et "homicide volontaire par conjoint".
Le jour de Noël, la mère et ses deux filles (10 et 7 ans) ont reçu un "très grand nombre de coups de couteau", a précisé Jean-Baptiste Bladier. Les garçons (4 ans et 9 mois), quant à eux, ne présentaient pas de plaies apparentes ; ils pourraient avoir été tués par noyade ou par étouffement.
Les autopsies des corps sont programmées à demain (mercredi 27 décembre 2023).
Ce que l’on sait du principal suspect
Le père de famille suspecté de ce quintuple meurtre est de nationalité française. Il est né à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Titulaire d’un CAP plomberie, rien n’indique s’il travaillait ces derniers temps.
Son casier judiciaire est vierge, même s’il s’est déjà fait connaître pour des faits de violences intrafamiliales. En effet, en 2019, il avait agressé sa femme avec un couteau. Cette dernière n’avait pas porté plainte et l’homme avait été déclaré irresponsable, du fait d’une déficience mentale.
D’ailleurs, depuis 2017, il était suivi pour troubles dépressifs et psychotiques. Il a même été hospitalisé en psychiatrie jusqu’en janvier 2020, a indiqué le procureur.
S’il est reconnu coupable, le mis en cause risque la réclusion criminelle à perpétuité, à moins que ses antécédents psychologiques soient pris en compte. S’il est question d’altération de son discernement, il encourt une peine de 30 ans de prison. Mais si l’abolition de son discernement est considérée, seules des mesures de sûreté pourraient être prononcées.