Les conclusions médico-légales tiennent en à peine deux pages. Deux pages qui se terminent par les mots suivants : "le décès est imputé à une asphyxie mécanique par obstruction des voies aériennes supérieures par un volumineux corps étranger alimentaire." Dis plus simplement, Cédric Cornet s’est étouffé après avoir avalé de travers un morceau de poulet qui a totalement obstrué son larynx. On appelle cela une fausse route. Selon les données de Santé Publique France, les suffocations sont responsables de 3 000 décès par an.
Les conclusions médico-légales révèlent également des lésions cutanées superficielles au coude droit et à l’avant-bras gauche, compatibles avec un choc contre un objet contondant, tels que le sol.
Un décès par suffocation
Selon les données de l’enquête, Cédric Cornet a été retrouvé allongé sur le dos sur le sol carrelé et mouillé de sa salle de bains. Aucun signe de lutte ou de désordre inhabituel n’a été constaté à son domicile, dont la porte d‘entrée était verrouillée de l’intérieur, avec les clefs dans la serrure. C’est le chauffeur de l’ancien maire du Gosier qui aurait en effet fracturé la porte pour pouvoir entrer.
Bref, au final, Cedric Cornet est décédé de suffocation, une mort considérée comme un accident de la vie courante.
Le rapport des médecins légistes dévoilé à la presse
La procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, a communiqué à la presse les conclusions de l’autopsie réalisée le 22 mars 2024, par deux médecins légistes, dont le rapport est daté du 25 mars ; ce, en accord avec les dispositions de l’article 11 du code de procédure pénale :
Afin d’éviter la propagation d’informations parcellaires ou inexactes ou pour mettre fin à un trouble à l’ordre public ou lorsque tout autre impératif d’intérêt public le justifie, le procureur de la République peut d’office (…) rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en cause.
Extrait du code de procédure pénale