Et puis une découverte ! Celle d’un petit lézard qui évoluait en Guadeloupe il y a deux siècles. Espèce aujourd’hui éteinte, elle a fait l’objet de recherches par le laboratoire de la Préhistoire, situé à Bordeaux. Des travaux publiés hier dans la revue scientifique Zootaxa.
Léiocéphale roquet...un nom aux sonorités barbares pour nous. Mais, pourtant pas étranger à notre territoire. Mieux, cet animal auquel il a été attribué, est bien spécifique à l’archipel: un lézard endémique, aujourd’hui disparu. Son extinction remonterait au 19ème siècle...
Et l’on aurait pu encore ignorer son existence si un spécimen presqu’intacte de l’espèce n’avait pas été retrouvé il y a peu, dans les réserves du Muséum de Bordeaux...jusqu’ici seuls quelques ossements avaient été découverts lors de fouilles, attestant de sa présence en Guadeloupe.
Celui-ci, traité par taxidermie, aurait été envoyé au début du 18ème siècle, depuis notre île, à un naturaliste bordelais, qui par la suite en a fait don à ce muséum.
C’est par le biais de techniques de pointe qu’il a pu être identifié clairement. Mesurant 40 centimètres, de couleur jaunâtre, le léiocéphale roquet présentait un crâne plus plat que les lézards actuels...
Et sa disparition est la preuve de l’impact destructeur des installations et actions humaines, sur les faunes sauvages. Aujourd’hui notre biodiversité n’est qu’un pâle reflet de celle d’antan.