C'est à Trois-Rivières que naît Moïse Bébel, le 29 mai 1898. C'est un élève studieux qui prend plaisir dans les études. C'est notamment pour cela qu'il fréquente le lycée Carnot, en auditeur libre.
Il devient instituteur. Une courte carrière puisqu'au mois de mai, en 1917, il quitte son poste dans une école de Sainte-Anne, pour rejoindre le bataillon de la Martinique. Là-bas, il se distingue en se plaçant parmi les premiers au peloton des élèves caporaux.
Après l'armistice de 1918, il entre à l'école nationale des sous-officiers d'active, Saint-Maixent. Il en sort sous-lieutenant, second de sa promotion, 200 élèves.
Il continue de grimper les échelons jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Il est alors Chevalier de la Légion d’Honneur et capitaine adjudant major au 24ème régiment des tirailleurs sénégalais (RTS).
Il prend part au combat contre l'Allemagne nazie d'Hitler.
Devenu capitaine, il est fait prisonnier le 9 juin 1940 après avoir farouchement défendu le village d’Erquinvilliers dans l’Oise contre la 9e division d’infanterie allemande. Il a alors 42 ans.
Il est abattu à la mitrailleuse par les nazis, avec une cinquantaine de ses hommes à cause de la couleur de sa peau.
Le 22 janvier 1950, la dépouille du capitaine Bébel ainsi que celle de plusieurs de ses camarades revient "au pays". Ils sont accueillis par 6 000 Guadeloupéens.
Chaque année, la ville de Trois-Rivières organise une cérémonie à son enfant tombé au combat.
Le Général Philippe Bonnet, président de la Fédération Nationale des Anciens d’Outre-mer et Anciens Combattants des Troupes de marine (FNAOM-ACTDM) lui a également rendu hommage, en octobre 2021.
C’est un Guadeloupéen qui est originaire des Trois-Rivières, qui est un officier d’active, et qui en 1940 est engagé avec ses tirailleurs (sénégalais). C’est un homme d’une grande vaillance et il a été fait prisonnier comme un certain nombre de tirailleurs à ce moment-là. Il a été exécuté. Quelques années plus tard, sa dépouille est revenue en Guadeloupe accompagnée d’autres frères d’armes. Il a été accueilli par des milliers de personnes, qui ont par-là, voulu signifier leur attachement à la grande personne qu’il était. À cet égard, nous allons soutenir une démarche qui consistera à élever une statue à sa mémoire à Erquinvillers (Oise), sur les lieux même où il a été exécuté.