La Guadeloupe devient un territoire de recherche privilégié de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), pour décliner ses priorités scientifiques nationales, définies dans la feuille de route "INRAE 2030".
Cet organisme a élaboré un "Plan ambition Guadeloupe" en ce sens ; une orientation stratégique co-construite par les chercheurs du centre Antilles-Guyane et la direction générale de l’Institut.
Les thématiques locales prioritaires (notamment la transition agroécologique ou la souveraineté alimentaire) sont, donc, désormais inscrites dans la programmation nationale de l’organisme.
Cela permettra d’obtenir plus facilement des moyens supplémentaires.
Ça nous donne plus de garanties pour l’obtention de moyens supplémentaires (équipements, recrutements, etc.). C’est particulièrement important pour nous parce que, ce qu’on craignait c’est que les problématiques tropicales soient considérées comme la chose à part, qu’on fera après (...).
Harry Archimède, président du centre INRAE Antilles-Guyane
L’INRAE Antilles-Guyane compte actuellement environ 150 agents permanents.
Le centre local mise, dans le contexte actuel, sur la possibilité prochaine de bénéficier de nouveaux équipements, mais aussi d’effectifs supplémentaires, notamment de nouveaux chercheurs titulaires. Il devrait ainsi recruter 40 personnes, dans les cinq ans, dont la moitié pour remplacer les départs à la retraite.
Les recrutements à l’INRAE sont basés sur des thématiques prioritaires (...). Nous avons identifié des thématiques prioritaires autour de la polyculture élevage, des questions liées à la santé, des enjeux autour de la souveraineté alimentaire et la bio-économie.
Harry Archimède, président du centre INRAE Antilles-Guyane
Le "Plan ambition Guadeloupe" est synonyme de "changement de braquet", pour le président du centre INRAE Antilles-Guyane, qui envisage à l’avenir de travailler davantage avec des chercheurs permanents, qu’avec le concours d’intervenants ponctuels comme actuellement.
Sur des choses qui nous paraissaient importantes pour le territoire, on mettait des ressources, type contrat à durée déterminée. Avec des scénarios comme ça, on ne peut pas travailler dans la durée. Tandis que là, quand je dis qu’on change de braquet, c’est la possibilité d’avoir des moyens pour pouvoir travailler sur la durée.
Harry Archimède, président du centre INRAE Antilles-Guyane
Une partie des recrutements se fera au profit d’une thématique qu’Harry Archimède considère comme prioritaire, en Guadeloupe, du fait de l’ampleur des problèmes de santé ou encore d’obésité localement : l’alimentation humaine. Sur les effectifs actuellement présents, un unique chercheur se penche sur cette importante question. Il en faudrait au moins cinq, estime le président de centre.