Deux incidents comparables, un an avant le drame. Le premier s’était produit le 28 aout 2008. Durant 2 longues minutes, l’airbus A330-200 d’Air Caraïbes qui reliait la Guadeloupe à Paris a connu une panne du même genre que celle du Rio Paris d’Air France.
Pendant quelques secondes, les sondes Pitot pleines de givres ont indiqué de mauvaises informations sur la vitesse. Le commandant de bord guadeloupéen qui était en formation et son instructeur ont alors appliqué la procédure enseignée aux élèves pilotes.
Dès leur arrivée à Paris, la direction d’Air Caraïbes avait alors fait le point avec eux et prévenu la direction de la sécurité de l’aviation civile ainsi que celle d’Airbus. Elle avait également donné des consignes de vigilance à ses autres équipages empruntant cette route transatlantique des Antilles où les orages sont fréquents à la fin de l’été.
Une action qui a porté ses fruits puisque, deux jours plus tard, le 10 septembre, un autre équipage d’Air Caraïbes connaissait un incident semblable, moins grave toutefois que le premier mais qui avait amené Air Caraïbes a adressé un courrier sur la défaillance des sondes Pitôt à la DGAC afin qu’elle avertisse l’agence européenne de la sécurité aérienne.
C’était neuf mois avant la tragédie qui allait couter la vie à 228 passagers et personnels d’Air France.