Quitter son île pour partir étudier à Paris, ce n’est pas si évident que cela... Loin de leurs repères, de leurs proches, parfois seuls dans leur chambre ou studio… Quand les jeunes partent, après leur bac, pour beaucoup, c’est le saut dans le grand bain. Il faut apprendre à tout gérer, des courses au ménage sans négliger les études. Pour réussir cette aventure, les étudiants ultramarins de la Sorbonne, regroupés au sein de l'association Sorb’Outremer ont réalisé un guide de survie, une boussole destinée aux nouveaux élèves venus des territoires d’Outre-mer.
Après plusieurs années de travail, le guide est finalisé mais pour l’éditer, ils ont besoin d’argent !
Un accompagnement bienvenu
Arriver à Paris et se sentir déboussolé... La plupart des étudiants ultramarins de Sorb’Outremer sont passés par là.
C'est le cas d'India, guadeloupéenne de 22 ans et membre de l’association depuis cinq ans.
Le cœur des problématiques qui nous rassemble entre Ultramarins, en fait, c’est le déracinement. Et du coup, on s’est un petit peu tous rendu compte qu’on aurait souvent aimé, plus d’accompagnement, plus de réponses à nos questions...
India, membre de Sorb'Outremer
S’adapter au climat, aux transports ou encore aux galères administratives, les trente pages du guide l’expliqueront, précise Marie, présidente de Sorb'Outre-mer.
La santé mentale ou la santé sexuelle ou encore les activités extrascolaires, puisque c’est aussi important de s’épanouir quand on arrive, parce qu’on a tendance à s’enfermer sur soi-même. Il y aura un petit annuaire avec les contacts de certains membres de l’association qu’on peut contacter au cas où on a des questions.
Marie, présidente de Sorb'Outremer
Une large partie du guide s’intéresse aussi à l’avant-départ avec comme objectif pour les étudiants, s’adresser aux lycéens, pour les préparer au mieux. Norma vient de Kourou en Guyane. Elle est arrivée à Paris pour son Master. "L’objectif en fait, c’est vraiment que le guide sorte pour fin mai. Donc à la date des résultats de Parcours Sup, pour justement ces étudiants qui auront leur bac qui viendront peut-être en Île-de-France", détaille la jeune femme.
Manquent quelques centaines d'euros
Après l'écriture, les étudiants ont désormais besoin de fonds pour éditer et diffuser leur précieux guide.
Pour Samy, membre de l’association, chaque euro aura son importance : "On avance bien, mais il nous reste encore quelques centaines d'euros à récolter. Ceux qui veulent le faire peuvent trouver notre cagnotte sur nos réseaux sociaux".
Les étudiants ont déjà récolté plusieurs milliers d’euros, mais espèrent que les dons couvriront l’ensemble de leurs dépenses de diffusion.