En réalité la Guadeloupe est en avance sur l’hexagone dans cette recomposition de l’échiquier politique. L’oraison des chapelles politiques s’annonce… Une réaction logique et stratégique.
Cela fait des années que les partis ne sont plus en odeur de sainteté au sein de la population. Il a fallu pour ces organisations se réinventer.
Sans omettre la création du PCG, le Parti Communiste Guadeloupéen en 1958 et celle du PSG, le Parti Socialiste Guadeloupéen en 1972, c’est le GUSR qui a débuté le bal, avec l’abandon de sa référence socialiste, pour devenir Solidaire, en 2020. Et de fait, Guadeloupe Unie Solidaire et Responsable est un vaste regroupement de personnalités allant de la gauche à la droite en passant par des indépendantistes. Une transformation salvatrice pour elle.
Le Parti Socialiste n’est pas en reste. Très tôt, dès 2017, Victorin Lurel, leader du Parti à la rose dans l’archipel, évoque l’idée d’une mue de la Fédération locale. Il sera pris au mot quelques années plus tard, en 2021, par plusieurs de ses camarades, avec la création du mouvement GPS, Gwadloup plurielle et solidaire sous l’impulsion de Jocelyn Sapotille.La démarche s’intensifie aux régionales avec désormais la marque « Peyi Gwadloup », peut être un embryon d’une organisation plus vaste.
A droite la mue de Les Républicains n’a pas prise, après la disparition d’Objectif Guadeloupe. Les résultats électoraux de cette famille politique ici, sont plus que modérés.
D’où la tentative du Rassemblement National de Rody Tolassy d’occuper l’espace. La tendance à brasser large se ressent même dans les rangs nationalistes.
L’ANG, l’Allyans Nasyional Gwadloup, devenue un parti politique, regroupe désormais autonomistes et indépendantistes, sans distinction.