L’obésité en question au cœur de l’hémicycle du Conseil Régional à Basse-Terre

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Ce vendredi 25 mars, un colloque intitulé ‘’Regards croisés institutions et acteurs de terrain’’ doit permettre de mettre en commun les chiffres et les expériences pour faire de ce fléau qu’est l’obésité chez nous, une cause prioritaire. L’association AGOSSE (l’Association Antilles Guyane de Lutte Contre l'Obésité, le Surpoids et la Sédentarité chez l'Enfant), rassemble politiques et partenaires pour aborder la question.

Il y a bientôt 10 ans, L’enquête Kannari mettait en lumière la prévalence de l’Obésité en Guadeloupe. En quelques années, la situation, si elle ne se dégrade pas forcément reste tout de même très préoccupante en Guadeloupe et en Martinique.

Selon L’Observatoire Régional de la santé en Guadeloupe, 6 adultes sur 10 sont en surpoids aux Antilles et 1 sur 4 en obésité. Une moyenne qui dépasse de loin la moyenne nationale.

Ce sont les femmes entre 25 et 44 ans et celles de plus de 65 ans qui sont les plus touchées par ce fléau.

Selon les chiffres de l’enquête ‘’Kannari’’ réalisée en Guadeloupe et en Martinique sur un échantillon de la population 30 à 60% des personnes concernées ont une sous perception de leur surpoids ou de leur obésité.
En clair, elles n’estiment pas avoir de problème de santé. Pourtant l’obésité emmène avec elle, son lot de pathologies : Diabète, hypertension ou encore hypercholestérolémie.

L'importance de l'obésité abdominale aux Antilles

Ce que révèle l’enquête c’est une obésité abdominale importante dans nos régions. Cette graisse qui s’accumule autour de la taille touche de façon importante les femmes et de plus en plus les jeunes.
Si la prévalence de l’Obésité augmente en Martinique, en Guadeloupe, on observe une stabilité du surpoids mais une hausse lente et constante de l’obésité.

L’enquête établie des disparités entre les hommes et les femmes mais également entre les modes de vie et le niveau d’étude. 12% d’obésité chez les femmes dans l’hexagone contre 22% dans nos régions.

On l’a vu avec la Pandémie de Covid 19, il est plus que nécessaire de sécuriser ces populations et de les insérer dans des politiques de santé publique. Une façon de stopper cette épidémie qui tue à bas bruit.