"Il y a une semaine, j'ai demandé que les expulsions vers Haïti cessent, étant donné les crises humanitaires et des droits de l'homme auxquelles le pays est confronté. Je suis troublé de constater que les retours forcés d'Haïtiens depuis la République dominicaine vers Haïti se poursuivent", a indiqué le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, dans une déclaration écrite.
Il y a quelques jours, il avait affirmé dans un communiqué que la crise sécuritaire "a précipité la descente d'Haïti dans la pire situation des droits de l'Homme et humanitaire depuis des décennies" et souligné que le pays est "au bord du gouffre".
"La violence armée incessante et les violations systématiques des droits de l'Homme en Haïti ne permettent pas actuellement le retour sûr, digne et durable des Haïtiens dans le pays. Je réitère mon appel à tous les pays de la région, y compris la République dominicaine, de mettre fin à l'expulsion des Haïtiens", a indiqué Volker Türk jeudi 10 novembre.
"Je demande également aux autorités de la République dominicaine de redoubler d'efforts pour prévenir la xénophobie, la discrimination et d'autres formes d'intolérance fondées sur l'origine nationale, raciale ou ethnique, ou sur le statut migratoire", a-t-il ajouté.
Les livraisons de carburant ont repris le 9 novembre en Haïti, la police ayant regagné le contrôle du plus important terminal pétrolier du pays après deux mois de blocage par des gangs. Le blocage du terminal avait mené à une quasi-paralysie du pays, aggravant la crise sécuritaire, politique et humanitaire dans le pays.
Le manque de carburant avait en outre interrompu la distribution d'eau potable, cruciale dans la lutte contre le choléra, dont les cas ont récemment explosé en Haïti.