Politiquement, la fédération guadeloupéenne du PS fait sa révolution. Une rotation complète pour revenir aux fondamentaux de Paul Valentino, figure emblématique de la gauche socialiste dans l’archipel.
Le Statu quo n’est plus possible, lâche cette contribution au prochain congrès, le 17ème. Le PS est conscient des handicaps, des freins et des défaillances des politiques et des services publics. Des points noirs qui provoquent une méfiance vis-à-vis des élus.
L’organisation croit au droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes, mais se sent à l’aise dans la République française. Désormais le logiciel semble être le fédéralisme. Une Guadeloupe, « Nation sans Etat », doit pouvoir évoluer, mais il faut aller plus loin que le simple débat institutionnelle ou statutaire. Elargir le champ à une véritable place de la Guadeloupe dans la Constitution française.
Des pistes déjà lancées lors du dernier congrès des élus en 2019 : une gouvernance locale née d’une fusion des articles 73 et 74 ou une adaptation accrue des lois et règlements. Mais il faut surtout déterminer une meilleure répartition des compétences entre département et région, voire avec toutes les autres institutions avec des blocs de compétences unifiés.
Le PS qui lance aussi des pistes de débat : la préférence locale à l’emploi, l’aménagement amplifié du territoire, la régulation de l’économie, une fiscalité propre et déterminée localement. « Pas de tabous » affirme le parti à la rose.
Dans le cadre européen, la place de la Guadeloupe doit aussi être définie. La FGPS milite désormais pour ouvrir le débat sur le statut de Pays et Territoire d’Outre-mer (PTOM) et ses conséquences. La révolution est en marche. Le parti socialiste renoue avec sa fibre… de 1946 ; un retour aux fondamentaux de Paul Valentino. Serait-ce une sorte de retour vers le futur ?