L’enquête de Santé publique France à laquelle 151 676 patients ont participé, révèle un rebond de près de 15% des cas d’infections nosocomiales contractées dans un établissement de santé dans l'Hexagone, en partie dû au Covid. Cette prévalence des patients infectés a augmenté entre 2017 et 2022 (+ 14,7%). Les infections à SARS-CoV-2 (Covid-19) nosocomiales représentaient la moitié de cette augmentation.
Les maladies nosocomiales, les infections contractées au cours d'un séjour dans un établissement de santé. Elles peuvent être directement liées aux soins ou survenir durant l'hospitalisation et ce, même en dehors de tout acte médical.
Le risque zéro n'existe pas, explique Bruno Jarrige, médecin anesthésiste réanimateur.
Au décours d'une opération, d'un sondage urinaire, d'une perfusion, le patient va faire une infection au niveau de son cathéter, au niveau de sa vessie ou au niveau de sa plaie opératoire. Le risque n'est jamais égal à zéro, il est autour de 5%. En échange de la prise de ce risque, on a un bénéfice attendu pour le patient qui est largement supérieur.
Dr Bruno Jarrige, médecin anesthésiste réanimateur
Lors de cette étude menée entre le 15 et le 30 mai 2022, la prévalence des patients infectés en Guadeloupe était de 3,65%. Un chiffre en dessous de la moyenne nationale.
Pour Bruno Jarrige, c'est une illustration des bonnes pratiques des soignants, malgré les difficultés du CHU de la Guadeloupe.
Au CHU de Guadeloupe, le risque nosocomial est de 5 à 6%, ce qui correspondrait aux taux habituels des pays modernes.
L’enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales et des traitements anti-infectieux en établissement de santé (ENP), menée en France tous les cinq ans, depuis 1990.