Une réponse pénale systématique sera apportée aux faits répréhensibles, passés et à venir, perpétrés en marge de la grève générale, contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale, en Guadeloupe. C'est le procureur de la République, Patrick Desjardins, qui en fait la promesse.
Dans un communiqué daté du 20 novembre 2021, le Parquet de Pointe-à-Pitre a dressé le bilan de la gestion judiciaire des "graves évènements survenus sur le territoire de la Guadeloupe, ces derniers jours et notamment au cours des deux nuits dernières (18 au 19 novembre et 19 au 20 novembre 2021)" :
Toutes les infractions, de nature criminelle pour certaines d'entre elles, commise dans la ressort du Parquet de Pointe-à-Pitre ont donné lieu à des ouvertures systématiques d'enquêtes judiciaires, confiées aux services d'enquête spécialisés présent dur l'île.
De nombreuses interpellations
C'est ainsi que la Direction zonale de la police judiciaire, la sûreté départementale, la section de recherche de la gendarmerie et les brigades de recherche des compagnies du Moule et de Pointe-à-Pitre ont pour mission d'interpeller les auteurs des exactions à déplorer, depuis jeudi soir.
Au cours de la nuit de samedi à dimanche, policiers et gendarmes ont procédé à 38 interpellations. Les personnes concernées seront présentées, au plus vite, aux autorités judiciaires.
Le préfet de la Guadeloupe, Alexandre Rochatte, pour sa part, salue le professionnalisme et le courage des femmes et des hommes engagés dans les actions de sécurisation et de protection des populations, pour faire que l'ordre soit rétabli.
L’intention de s’approprier des biens par effraction n’est plus la seule motivation des bandes organisées, qui recherchent désormais le chaos.
Des commerces de première nécessité pour la population, dont quatre pharmacies, ont été fracturées et des voitures de particuliers enflammées.
Procès en correctionnelle, dès lundi
Six personnes, interpellées dans la nuit de vendredi à samedi, pour des faits de vols aggravés, ont d'ores et déjà été déférées, samedi, au Parquet.
Une personne a été déférée pour violences volontaires, avec arme, sur une personne dépositaire de l'autorité publique.
Parmi ces mis en cause, cinq ont été placés en détention provisoire et seront jugés lundi 22 novembre, à 9h, par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.
Par ailleurs, dix autres personnes étaient en garde à vue, hier. Elles doivent être déférées, ce dimanche, au Parquet, puis présentées au juge des libertés et de la détention, dans la perspective d'être jugées à la même audience de comparution immédiate du début de semaine.