Le 31 décembre, date limite pour les demandes d'indemnisation pour les maladies liées à l'usage du chlordécone

Plantation de banane aux Antilles Françaises (illustration).
Plus que deux jours pour formuler les demandes d’indemnisation des maladies liées à l’usage du chlordécone. Après le 31 décembre, la donne pourrait se compliquer en raison de disposition légale du texte. De quoi provoquer l’indignation des ouvriers agricoles

Si vous avez développé une maladie en lien avec l’utilisation du chlordécone, ou de tout autre produit phytosanitaire, vous pouvez saisir le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides.
Ce Fonds est opérationnel depuis novembre 2020 (donc un an avant la reconnaissance du cancer de la prostate comme maladie professionnelle).

Mais attention : il faut déposer votre dossier avant le 31 décembre 2022. Jusqu’à ce délai, les demandes seront en effet prises en compte, quelle que soit la date d’apparition de la maladie. Passée cette échéance, ce sont les règles de prescription de droit commun qui s’appliqueront. Il sera donc beaucoup plus compliqué d’être indemnisé.

Pour les organisations syndicales, et particulièrement celles qui soutiennent les ouvriers de la banane, ce délai est jugé bien trop court pour laisser aux victimes de ces pesticides la possibilité de constituer leur dossier de demande d'indemnisation

Le plan Chlordécone 4 c'est une foutaise ! Lorsque l'Etat met en place ce genre de dispositif, il aurait d'abord dû s'assurer au près de la Caisse Générale de Sécurité Sociale du nombre de salariés et ouvriers agricoles concernés. L'Etat qui est garant de la légalité ne peut pas déterminer le nombre d'ouvriers agricoles qui travaillent sur les exploitations. Je pèse mes mots : l'Etat a accepté, plus que toléré, qu'il y ait un travail important de travailleurs non déclarés. ... Il y a beaucoup d'ouvriers agricoles qui sont contaminés et qui dépassent largement le seuil de 0,04mg par litre de sang. Il y a des salariés qui sont décédés. Ils ont des ayant-droits. Il y a des salariés qui sont victimes de la maladie ils sont alités en ce moment, on ne peut pas leur demander aujourd'hui de tout mettre en œuvre, de rassembler les papiers, de faire la démarche au niveau de cette hypothétique éventuelle indemnisation dont on parle aujourd'hui. Ce qui nous importe avant tout c'est que

Jean-Marie Nomertin, Secrétaire Général de la CGTG

Pour l'heure la date de fin de dépôts des demandes reste inchangée.