Le collectif des organisations en lutte, opposé à l'obligation vaccinale, ne renonce pas à la mobilisation. Après avoir envahi l'hémicycle du palais du Conseil régional, en décembre dernier, ses membres ont remis ça, en se rendant, ce jeudi matin, au Conseil départemental, à Basse-Terre.
Un lieu qui n'a pas été choisi par hasard. Gaby Clavier, délégué syndical de l'UTS-UGTG, n'a pas manqué de souligner la mission de la collectivité, "l'institution chargée de la famille, de la solidarité, de la cohésion sociale".
Déjà lundi, les militants de l'UTS-UGTG avaient choisi le pont de La Gabarre, pour distribuer des tracts de soutien à Denis Deloumeaux, agent administratif du CHU en grève de la faim, aux automobilistes. Une opération qui avait occasionné d'importants embouteillages sur de nombreux axes du département.
La manifestation de ce 10 mars a été annoncée dans un communiqué. Les membres du collectif ont interrompu, ce matin, une réunion tripartite entre le Département, la Région et l'Etat, sur la problématique de l'eau.
Les militants ont occupé l'institution, en réaction au "silence coupable des élus, des Parlementaires et de la classe politique de Guadeloupe en général" indiquent-ils. Et font face à Guy Losbar, président du Conseil départemental et Ary Chalus, président du Conseil régional.
Le syndicat réclame notamment "la réintégration de tous les travailleurs suspendus, la reprise de fonction de tous les libéraux suspendus".
Des personnels suspendus, sans salaire, sont venus témoigner de leurs difficultés, devant les deux hommes. Des échanges parfois houleux ont ensuite eu lieu entre les différentes parties.
A la mi-journée, le collectif et les élus se sont quittés, dans une impasse. Selon Gaby Clavier, si une proposition d'aide en faveur des familles impactées a été formulée par les deux présidents, il souhaite avant tout que soit reconnue le droit d'accepter ou non un vaccin.
Pour le collectif, le combat continue. D'autant que Denis Deloumeaux, agent du CHU, en grève de la faim depuis le 12 février dernier, a choisi d'y mettre fin, conseillé par ses médecins.
De son côté, Guy Losbar a rappelé que l'obligation vaccinale n'était pas du ressort du Département ou de la Région, avant de rappeler qu'aucune sanction n'avait été prise, au sein du SDIS, le service départemental d'incendie et de secours, dont il a la charge.