A l'heure où la réunion devait commencer, à peine une dizaine de personnes se rassemblent sous les arbres du site du Mémorial ACTe pour échanger sur la thématique du mot d'ordre. C'est un instant difficile pour les organisateurs qui pensaient toucher une corde sensible pour les Guadeloupéens, une corde agitée par les Martiniquais et qui ne pouvait pas laisser insensible en Guadeloupe.
C'est un instant de réalisme aussi. Admettre que l'on n'a pas eu les bons arguments pour mobiliser même si le sujet préoccupe tous les Guadeloupéens.
On le constate. Evidemment, nous savions la période. Nous savons aussi ce qui a caractérisé le mouvement en Martinique, la peur peut-être de certains de considérer que le mouvement pourrait tomber dans une forme de violence. Le fait aussi du texte qui, apparemment , n'est pas un texte mobilisateur comme on a coutume de le voir... On aurait aimé qu'il y ait plus de personnes, faut pas se le cacher. Mais on a aussi rencontré ici des personnes qui sortaient de Pointe-Noire et on a décidé, malgré tout, d'échanger avec ces personnes.
Tony Albina, co-fondateur du Collectif "Guadeloupe Ethique et Démocratie"
Pascal Nicolas fait partie de ces personnes venues pour l'occasion. Sa détermination personnelle n'est en rien atteinte.
Pour le Collectif, il faut d'abord être une force d'inspiration pour inciter les politiques en place à agir autrement.
Et loin d'être déçus du résultat de cette première mobilisation, les membres du collectif songent plus que jamais à le faire évoluer en véritable mouvement de pensées et d'actions pour la Guadeloupe.
Le rendez-vous d'aujourd'hui leur aura en tout cas permis de mesurer la distance qu'il leur faudra franchir pour passer d'un mouvement qui s'exprime sur les réseaux sociaux à un mouvement sur le terrain des idées et des actions.