A l’occasion de la COP15 Biodiversité qui se tient en ce moment à Montréal, au Canada, l’UICN, l’Union internationale de la conservation de la nature a fait une nouvelle annonce particulièrement inquiétante.
Au total, sur les 18 000 espèces marines répertoriées, 1 550 sont menacées d’extinction.
Et plusieurs d’entre elles sont passées au stade critique.
Parmi les plus touchées, le corail cierge, que l’on retrouve partout aux Caraïbes. Il est passé de “vulnérable” à en “danger critique”. 80% de sa population à disparu depuis les années 90.
Les récifs coralliens ne couvrent que 0,2 % du plancher océanique. Mais cette toute petite surface abrite au moins un quart de l’ensemble des espèces marines.
Surpêche, rejets polluants, réchauffement climatique, acidification de l'eau, le cocktail destructeur de la biodiversité et des écosystèmes marins a déjà été largement documenté par les scientifiques. Et il continue de faire des ravages.
Aux côtés des dugons (espèce de lamantin) et des ormeaux, le corail cierge, typique des eaux de l'archipel et la Caraïbe, est désormais lui aussi classé "en danger critique d'extinction". Sa population a diminué de plus de 80 % dans la majeure partie de son aire de répartition en 30 ans.
Dans notre région, le phénomène semble ralentir et c’est une exception : les scientifiques ont constaté une augmentation moyenne de coraux durs de 1,6 % depuis 2005. La bataille n’est donc pas perdue, mais elle est loin d’être gagnée.
La première cause du déclin des coraux, c’est le réchauffement climatique, les récifs étant très vulnérables aux pics de chaleurs. Avec la répétition de ces épisodes, ils n’auront pas le temps de se reconstituer. Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations unies) estime qu’avec une augmentation de la température globale de 1,5 degrés, 70 à 90 % des récifs coralliens disparaitront. En cas de hausse de deux degrés, ils auront virtuellement tous disparu.