Les élèves de 3ème qui passent ce Diplôme National du Brevet cette année ont à composer dans les disciplines suivantes : français, mathématiques, histoire/géographie, sciences et langue vivante étrangère. Des épreuves écrites communes à tous les candidats qui se passent aujourd'hui lundi 26 juin et demain mardi 27 juin 2023 pour la session normale, et les lundi 18 et mardi 19 septembre 2023, pour la session de remplacement. Auparavant ils ont eu à satisfaire aux épreuves de sports et d'histoire de l'art.
Cette composition de l'examen du Diplome National du Brevet est l'aboutissement d'une longue mutation d'un diplôme qui n'a jamais cessé d’évoluer depuis sa création.
Un examen pour entrer plus vite dans la vie active
Son histoire débute vraiment en 1947. C'est à cette date que l'ancien Brevet Elémentaire, un diplôme conçu pour permettre à des élèves d'accéder aux postes de base dans l’administration, disparaît au profit de ce qui s'appelle alors le Brevet d'Etude du Premier Cycle. Un diplôme qui devait surtout justifier que l'élève avait toutes les aptitudes pour entrer en classe de seconde dans ce que l'on appelait alors l'enseignement long. A cette époque là en effet, le niveau collège n'existe pas encore et le secondaire est un ensemble assumé par les lycées.
En 1959, une première réforme va différencier au sein du secondaire, l'enseignement court qui sera assumé par des CEG, les Collèges d'Enseignement Général, et l'enseignement long qui continue d'être proposé par les lycées. Le rôle du BEPC est alors de sanctionner la fin des études des élèves de la filière courte par un diplôme reconnu.
Durant plus d'une quinzaine d'années, la répartition se fera ainsi, jusqu'à l'apparition des CES, les Collèges d'Enseignement du Secondaire qui détacheront du lycée la première partie du secondaire, de la 6ème à la 3ème. Et en 1975, les CEG disparaissent pour laisser la place au collège unique, celle désormais donnée aux CES.
Du BEPC au DNBC
Dès lors, la vocation et les objectifs du BEPC n'auront de cesse de changer. En 1978, il n'est plus obligatoire et s'obtient selon la moyenne du 3ème trimestre. Une réforme diversement appréciée.
Elle évolue à nouveau en 1980. L'examen est maintenu mais il s'appelle désormais Diplome National du Brevet des Collèges et ne concerne que les élèves qui n'ont pas une moyenne suffisante pour l'obtenir par décision du jury.
A partir de 1986, s'il évoluera encore sur le fond, sur la forme il ne changera pratiquement plus. Il est vraiment installé comme rite de passage avant le lycée pour des adolescents de 14-15 ans.
D'abord, l'examen se juge sur trois épreuves écrites : français, mathématiques, histoire-géographie et un contrôle continu où sont prises en compte les notes en langue vivante 1, sciences physiques, sciences naturelles, éducation physique et sportive, éducation artistique, technologie ou éducation manuelle et technique avec une option obligatoire.
Du DNBC au DNB
En 1987, le fond de l'examen reste le même mais il s'appelle désormais "Dipôme National du Brevet" et comporte trois séries : collège, technologique et professionnelle.
En 2005, l'examen comprend aussi une note de "vie scolaire" et peut prendre en compte les éventuelles attestations scolaires de sécurité routière ou de formation aux premiers secours.
En 2010, une épreuve orale d’histoire de l’art s'ajoute de manière optionnelle avant de devenir obligatoire un an plus tard. Et l'année d'après, il n'y a plus que deux séries : générale et professionnelle.
L'examen tel que les élèves de cette année scolaire 2022/2023 le passent en ce moment a été modelé au cours des 5 dernières années. Le DNB est toujours passé par tous les élèves de 3ème pour attester de leur maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture mais il ne comporte plus de note de vie scolaire.
En 2017, il se compose de deux épreuves écrites et une épreuve orale. Les compétences du socle sont appréciées lors du contrôle continu. Un an plus tard, le DNB regroupe cinq épreuves dont l'oral d'histoire de l'art.
L'an dernier, la session 2022 a compté 6 529 inscrits, 5 476 admis pour un taux de réussite de 85,1 %.