70 emplois dans la restauration, 30 dans l'hôtellerie... 250 à 300 candidats venus de tout le département. Pour une première, le job dating axé sur ces deux secteurs en manque de main d'oeuvre a dépassé les attentes des organisateurs.
Ce sont une vingtaine d'entreprises du Gosier, de Sainte-Anne, de Saint-François qui étaient au rendez-vous, venues renforcer leur effectif.
Tous manquent cruellement de main d'oeuvre et recherchent du personnel qualifié.
D'ordinaire, les demandes d'embauche étaient régulières et directement déposées sur place. Mais la crise sanitaire est passée par là et a emporté avec elle de précieux profils regrette une restauratrice.
Ce que confirme Yannick Chrone, gestionnaire des ressources humaines dans un complexe hôtelier de Sainte-Anne.
Pendant la crise Covid, certains sont partis, ont trouvé des CDI dans d'autres branches, pendant le confinement. Il y a eu beaucoup de reconversion et donc il y a une pénurie de main d'oeuvre.
Yannick Chrone, gestionnaire des ressources humaines Club Med
L'hôtel recherchait une dizaine de collaborateurs, de profils différents : services techniques, loisirs, réception...
Une réalité visible pour les entreprises bien implantées comme les startups, les jeunes pousses du secteur. Pour son bar de jus de fruits et légumes, smoothies et produits "healthy" (sains), Mehdi Fabert, lui, souhaitait trouver 6 employés. Des candidats polyvalents qui soient prêts à coiffer différentes casquettes. A quelques semaines des grandes vacances, ce chef d'entreprise espère tabler sur l'engouement autour de son activité.
Face à ces entrepreneurs, patrons et responsables, des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes qui aspirent à trouver un premier emploi ou à renouer avec une activité professionnelle.
Certains, comme Marthe n'ont pas travaillé depuis 10 ans. La faute au manque de formation. Cette demandeuse d'emploi quadragénaire comme d'autres n'exclut pas de se former et ainsi obtenir un précieux sésame qui lui permettra d'officier en tant que commis de cuisine.
D'autres, plus jeunes, doivent convaincre. Pas toujours évident, quand un minimum de 2 ans d'expérience est exigé, alors que l'on souhaite se lancer sur le marché du travail.
Qu'importe, pour beaucoup, cette initiative a été une belle opportunité. Une qu'il ne fallait pas laisser passer.
A (re) voir le reportage de Marie-Lyne Plaisir et Bruno Pansiot-Villon :
Montage : Mickaël Blathase
Mixage : Alex Boutin