Ils se sont donnés rendez-vous ce jeudi matin devant la faculté de médecine avec l'espoir d'être entendus et surtout d'être compris. Avec un problème commun : la brutale mise en oeuvre de la réforme de la 1ère année de médecine dont ils estiment être plus les victimes que les bénéficiaires
C'est que pour bien comprendre le problème posé ce jeudi par les étudiants en médecine et particulièrement par ceux qui suivent le cursus LAS, Licence Acces Santé, il faut avoir parcouru la philosophie de la réforme des 1ères années de médecine (Cliquez ici pour voir tous les aspects de cette réforme) voulue par Emmanuel Macron. Elle instaure en effet trois parcours pour accéder à la 2ème année d'études médicale : La Parcours d'Accès Spécifique Santé (PASS), la Licence Accès Santé, LAS, et bien sûr, l'IFSI, l'Institut de Formation en Soin Infirmier.
C'est précisément l'organisation du parcours LAS qui aujourd'hui pose problème aux étudiants : il devait être une passerelle pour leur donner accès aux études de médecine, il devient un chemin de croix pour eux et beaucoup préfèrent abandonner en cours de route
Aurelia Adastin 1ère année de médecine (LAS)
Louanne Farouil 1ère année de PASS
Et au coeur de leur désarroi, l'impression d'être des laissés-pour compte, délaissés par l'administration de la faculté qui ne semble pas percevoir la difficulté à laquelle ils sont confrontés : un double cursus avec des entités qui n'ont pas chercher à les harmoniser pour faciliter le suivi par les étudiants en LAS.
Leur mouvement ce matin leur a au moins permis d'être reçus et, ils veulent le croire, être compris.
Marine Corvo, 1ère année de médecine (LAS)
Premiers à vivre l'application de cette réforme en pleine crise sanitaire, ils veulent malgré tout croire qu'ils n'en seront pas la génération sacrifiée.