Ils s'étaient déjà fait entendre lors de la démission de Yaël Braun-Pivet d'un ministère qu'elle n'aura occupé que durant un mois. Son choix de le quitter pour briguer le perchoir de l'Assemblée Nationale avait été jugé par certains élus comme un mépris envers les Outre-mer.
Cette fois c'est la nouvelle configuration de ce Ministère des Outre-mer, rattaché désormais au Ministère de l'Intérieur, qui fait réagir. Et cette fois encore, presque tous y voient une diminution du rôle de l'instance et l'amoindrissement de son rôle et de sa nécessité aux yeux du gouvernement.
Le signal, quelque peu provocateur, donné ce jour par la rétrogradation du ministère des outre-mer en ministère délégué auprès du ministère de l’intérieur est une erreur d’appréciation politique grave de la part de l’Exécutif.
Elie Califer, député de la 4ème circonscription
Une position que les socialistes de Guadeloupe entendent bien dénoncer par tous les moyens
Olivier Serva, le député de la première circonscription, estime pour sa part que la nomination de Jean-François Carenco au poste de ministre délégué aux Outre-mer, est une bonne chose. Néanmoins, dépendre du ministère de l’intérieur est une erreur.
Olivier Serva, député de la 1ère circonscription
Mais la personnalité du nouveau ministre divise l'opposition en Guadeloupe. Certains ne lui accordent déjà aucun crédit.
Plus mesuré, Christian Baptiste ne met pas en doute les qualités personnelles du nouveau ministre mais l'envergure de sa mission lui semble très restreinte.
On peut féliciter la nomination de Jean François CARENCO au poste de ministre délégué à l’Outre-mer, pour sa connaissance des territoires ultramarins. Cependant n’étant pas un ministre de plein exercice ce sera une gestion comptable à partir du ministère de l’intérieur, vertical, sans tenir compte de la diversité des territoires et de leurs problématiques intrinsèques. On aura encore des aberrations dans la gestion des sargasses, de la santé, et de l’eau.
Christian Baptiste député de la 2ème circonscription
Enfin, par bien des égards, les propos de beaucoup laisseraient penser que, bien plus qu'un ministère des Outre-mer, c'est un ministère de la Guadeloupe qu'il faudrait instaurer au sein du gouvernement.
Cette passe d'armes sur la question des Outre-mer dénote surtout la volonté commune des parlementaires et des partis politique de l'opposition en Guadeloupe de marquer de très près le gouvernement durant toute la mandature qui commence.
Une position qui laisse le GUSR bien seul comme allié local du gouvernement.