Le pont de la Gabarre, un ouvrage essentiel qui soufflera bientôt ses 50 bougies

L'actuel pont de la Gabarre fêtera en 2023 ses 50 ans. L'ouvrage d’art suscite les plus grandes attentions depuis sa mise en service. Pas moins de 100 000 véhicules le traversent chaque jour. Mais depuis 2013, ce pont qui relie la Basse-Terre à la Grande-Terre de ne se lève plus.

L’histoire du pont de la Gabarre s’écrit sur plusieurs décennies. 

D’abord de 1906 à 1928, avec le pont flottant de la Rivière Salée dont les vestiges sont
encore bien visibles, puis de de 1940 à 1972 et la construction du premier pont de la Gabarre…

Vestiges du premier pont de la Gabarre

Mais à partir de la seconde moitié des années 1960, la croissance démographique et économique de l'île entraîne une augmentation
très rapide du trafic automobile et le vieux pont de la Gabarre n'est plus suffisant pour y faire face. 

Aujourd’hui, il est exclusivement réservé aux deux-roues et aux piétons et a été rebaptisé, "passerelle de la Gabarre". 

Passerelle de la Gabarre

Et c'est donc en 1973 que l’actuel pont de la Gabarre voit le jour. D’abord, avec une chaussée de deux fois deux voies de circulation, puis celle-ci passe en 1990 à trois voies dans les deux sens. 
L’ouvrage est scruté et surveillé minutieusement.

Suite à l’inspection de 2018, Routes de Guadeloupe et ses partenaires se sont attachés à la vérification des bétons…
En mars, une nouvelle expertise déterminera l’état de la structure métallique du pont, le tablier sur lequel repose la chaussée goudronnée, les poutres et les rambardes de sécurité.

Mais, depuis 2013 pourtant, le pont ne se lève plus… La machinerie tombée en rade oblige les voiliers à faire le tour de l’île, dans un sens ou dans l’autre pour passer de l’autre côté. Toutefois, une remise en état des machines n’est pas encore d’actualité. 

En l’état actuel, aucun travaux de rafraîchissement du pont n’est prévu, à l’approche de ses 50 ans. Par contre, la passerelle devrait s’élargir et se transformer en voie de bus, tout en gardant la possibilité aux deux-roues et aux
piétons d’y circuler. 

A (re) voir le reportage d'Eddy M. Golabkan et Jean-Marie Mavounzy :