Les juges vont entendre les 12 témoins de la défense cités dans ce dossier. Ils n’ont pas pu s’exprimer, le 07 décembre dernier. Un problème d’audiencement.
Gaby Clavier a insisté sur les carences de ce CHU, un manque de moyens récurrent depuis de nombreuses années, un véritable réquisitoire contre le déclin du système de santé en Guadeloupe.
Le syndicaliste est accusé d’avoir prononcé des menaces de morts présumés contre Gérard Cotellon, le directeur de l’établissement.
Une phrase sortie de son contexte selon la défense. Il faut prendre toute la situation et toutes les circonstances, dans ce dossier du refus des soignants de l’obligation vaccinale. Gaby Clavier s’est exprimé en créole. Un long plaidoyer sur le fonctionnement du CHU mais plus globalement de la santé, et aussi contre le bras « armé » de l’Etat, soldat de la fonction publique, Gérard Cotellon. Les débats ont aussi porté sur la transcription de cette ligne de défense en créole dans le dossier.
La partie civile et Gérard Cotellon ont eux aussi demandé à prendre en compte ce contexte. « Ce n’est pas une simple phrase » argumente Gérard Cotellon pour qui ce serait un blanc-seing donné aux militants pour la poursuite des « exactions » contre le directeur général.
Le haut fonctionnaire a fait part de son vécu lors de cette première journée d’audience de décembre dernier. « Trois ans de management hostile » selon lui.
Le procès doit reprendre cet après-midi. Les militants se sont donnés rendez-vous devant le Palais de justice.