C’est demain (lundi 1er juillet 2024) que les candidats qualifiés à l’issue du premier tour des élections législatives 2024 doivent déposer leur candidature en préfecture, en vue du second tour de scrutin, prévu le samedi 6 juillet en Guadeloupe. Une fois de plus, comme dans l’ensemble du bassin Atlantique, les opérations de vote auront lieu un jour avant l’Hexagone.
D’ores et déjà, les potentiels duels, qui seront soumis au choix des électeurs inscrits dans les quatre circonscriptions de l’archipel, sont connus ; ils ont été communiqués par le Palais d’Orléans de Basse-Terre, dès samedi soir.
Dans la 1ère circonscription, Olivier Serva et Chantal Lérus, qui se prétendent tous deux du courant politique Divers Gauche, peuvent prétendre au fauteuil de député.
Dans la 2ème circonscription, Christian Baptiste (Divers Gauche) et Laurent Petit (Rassemblement National) peuvent à nouveau se présenter.
Dans la 3ème circonscription, Max Mathiasin (Divers Gauche) et Rody Tolassy (Rassemblement National) peuvent, s’ils le souhaitent, faire acte de candidature.
Enfin, dans la 4ème circonscription, le Socialiste Élie Califer et Jennifer Linon, qui arbore l’étiquette Divers Centre, sont aussi en position de se représenter.
Les partis qui se distinguent en Guadeloupe
À l’échelle de l’archipel, on constate que la Gauche et le Rassemblement National se partagent la majorité des voix, au regard des résultats du 1er tour des législatives, en particulier dans les 2ème et 3ème circonscriptions. Dans la 4ème circonscription, Jennifer Linon, candidate soutenue par Guy Losbar, le président du parti Guadeloupe unie, solidaire et responsable (GUSR), fait figure d’exception.
Pour visualiser l’ensemble des résultats obtenus par chaque parti ou courant politique, nous vous proposons les graphiques interactifs ci-dessous. Ils sont cliquables et il est possible de visualiser chaque circonscription individuellement.
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Les perspectives pour le second tour
Les alliances avec les candidats disqualifiés dès le premier tour devraient profiter aux députés sortants, tous déjà en ballottage favorable.
L’Extrême Droite, en particulier, apparaît comme le courant à empêcher d’accéder aux responsabilités, aux yeux de nombreuses personnalités politiques. Certains candidats éliminés et étiquetés à Gauche ont très tôt appelé à faire barrage au Rassemblement National, en lice dans les 2ème et 3ème circonscriptions.
Malheureusement, ceux pour qui on se bat, ne se mobilisent pas. Mais, ce qu’ils doivent savoir, comme disait mon mouvement : les riches votent, les racistes votent et ces gens-là savent faire ce qu’il faut pour résister. Et, donc, on voit le résultat. J’espère que dans le cadre du 2ème tour, on n’aura pas à retrouver un siège Rassemblement National dans la 2ème circonscription. L’objectif du Nouveau Front Populaire est d’empêcher l’accession du RN à Matignon. Dès lors, on n’a pas le choix que d’appeler à voter pour celui, quel que soit le candidat (de Gauche), qui serait face au RN.
Michel Tola, candidat de la France Insoumise, éliminé au 1er tour dans la 2ème circonscription.
Les consignes de vote, elles sont claires : nous sommes opposés au Rassemblement national.
Fred Deshayes, candidat soutenu par le GUSR, éliminé au 1er tour dans la 3ème circonscription
Dans la 3èmùe circonscription, on a toujours été clairs : on a dit que, si nous ne sommes pas qualifiés, nous apporterons notre soutien au candidat qui fera barrage au Rassemblement National, quel qu’il soit.
Olivier Nicolas, 1er secrétaire de la fédération du PS
Ce que nous disons c’est aux gens, c’est : "Choisissons-nous NOUS. Ne votez pas contre vous-mêmes. Choisissez qui vous voulez, mais ne votez pas contre vous-mêmes".
Nathalie Minatchy, porte-parole d’Alyans Nasyonal Gwadloup (ANG) [traduction du créole]
Dans les deux autres circonscriptions de la Guadeloupe, on peut considérer que les jeux sont presque faits, au profit des sortants Olivier Serva et Elie Califer, loin devant leurs adversaires respectifs en termes de nombre de voix enregistrées. Au final, les prises de position des éliminés y sont moins tranchées.
Mais la vigilance reste de mise. La participation, qui a connu un bond par rapport à 2022, pourrait encore connaître une nouvelle progression, à l’occasion du second tour. Dès lors, un resserrement des écarts n’est pas à exclure.