Ils défilent dans les rues de l'archipel, chaque samedi, depuis 14 semaines. Et depuis le 17 juillet dernier, ils sont des centaines de Guadeloupéens à crier leur opposition au pass sanitaire, mais encore plus à l'obligation vaccinale contre la Covid-19.
Ce 16 octobre, le rendez-vous était donné à Baie-Mahault, par les organisations syndicales.
Si dans l'Hexagone, les cortèges sont de moins en moins fournis, en Guadeloupe, la mobilisation ne faiblit pas. Ils étaient près d'un millier, réunis, ce samedi 16 octobre.
Et parmi les manifestants, certains sont présents depuis le début.
Des manifestants toujours aussi déterminés
C'est le cas de Marie-Nicole. Elle se dit sceptique et méfiante face aux annonces du gouvernement et des autorités sanitaires. "On nous dit tout et son contraire", regrette la sexagénaire. Elle dénonce un acharnement, notamment en Outre-mer pour inciter la population à se faire vacciner. "Les gens sont libres", conclut-elle.
Comme elle, Judith est au rendez-vous chaque semaine. Présente à tous les rassemblements, la manifestante se dit encore plus déterminée qu'au début. "Il faut savoir faire des choix et mettre des priorités là où il faut. L'essentiel pour nous est d'être là et de faire reconnaître que nul n'a d'obligation à faire entrer dans son organisme ce produit" explique t-elle. Elle marchera également samedi prochain...
Dans les rangs du défilé du jour, différents profils et différentes opinions, vaccinés et non vaccinés se côtoient. Tous n'ont pas les mêmes convictions, mais se retrouvent semaine après semaine dans les rues.
"Moi, je suis un anti-pass", clame Patrick. "C'est ma cause... Et ce qui me fait plaisir, c'est qu'ici, on a beaucoup de personnes qui sont vaccinées et qui viennent parce qu'elles sont anti-pass. Je suis solidaire de tous ceux qui risquent de perdre leur emploi" précise le manifestant.
Qu'ils en soient à leur première mobilisation ou la 14e, tous espèrent la levée de ces mesures.