"Les Assassins de l’aube" : Michel Bussi choisit la Guadeloupe comme théâtre de son nouveau roman

Le dernier roman de l’un des auteurs préférés des Français, Michel Bussi, est sorti en librairie ce mois-ci, le jeudi 10 octobre 2024. L’auteur normand revient avec un polar dont l’action se situe dans l’archipel guadeloupéen : "Les Assassins de l’aube", paru aux éditions Presses de la Cité. C’est une enquête de police, sur les traces d’un tueur en série qui s’attaque aux touristes, qui nous y est contée. Par la même occasion, l’ouvrage évoque une Guadeloupe d’antan, tout en explorant des sites historiques liés à l’esclavage.

Un voyage inspirant

C’est après un voyage en Guadeloupe que Michel Bussi a su que cet archipel serait un jour le théâtre d’un de ses romans. Et c’est donc dans "Les Assassins de l’aube" que l’auteur y campe ses personnages, aujourd’hui.

Voici l’histoire que le territoire lui a inspirée : en avril 2024, une série de meurtres à l’arbalète commencent à inquiéter la population locale. Des touristes sont tués et trois enquêteurs sont chargés de mener l’enquête, alors qu’un quimboiseur (un "gadèd zafè" comme on dit localement) prédit les meurtres.
Dans son nouveau roman, Michel Bussi, géographe de formation, ne se contente pas de décrire les fabuleux paysages, théâtres de son récit. L’auteur va plus loin ; il documente l’histoire de la Guadeloupe, celle de l’esclavage, mais aussi la psychologie de notre population.

Loin de l’image de carte postale

Sous couvert d’une enquête qui semble insoluble, l’écrivain raconte donc un pays loin des cartes postales. Une Guadeloupe agitée socialement, en proie à la "pwofitasyion" et aux questions liées à l’identité.
Michel Bussi nous présente des personnages solides, ancrés dans un pays complexe.

Dans ce polar à l’ambiance moite, la Guadeloupe se raconte comme un personnage et c’est le rythme du pays qui nourrit l’intrigue. Chaque lieu visité est documenté, lié à l’histoire.

Durant son travail préparatoire, l’écrivain a ainsi pris le temps de comprendre le pays. Il ne fantasme pas une Guadeloupe touristique rêvée, depuis l’Hexagone. Il met en lumière la mémoire coloniale, sans complaisance et, au fur et à mesure des chapitres, le lecteur est plongé dans une Guadeloupe réelle, belle et parfois fragile.
Michel Bussi a tenté de coller à la réalité dans un roman hyperdocumenté.

L’enquête est haletante et le roman se lit avec délectation.
"Les Assassins de l’aube", ou l’un des visages d’un territoire complexe.