Les assureurs sont inquiets, à propos de la répétition des phénomènes cycloniques. Ceux-ci génèrent des dégâts importants de manière récurrente, sur les biens publics et des particuliers, notamment en Guadeloupe.
Dernier fait en date : dans la nuit du 2 au 3 octobre 2023, la tempête tropicale Philippe a frappé l’archipel. Les fortes pluies ont provoqué des crues et des inondations ; celles-ci ont endommagé des ponts, des routes, des infrastructures publiques et des habitations.
L’an dernier, on se souvient notamment du passage de la tempête Fiona et des dommages qu’elle a causé.
Compte tenu de cette situation, des questions se posent pour les assureurs : auront-ils les moyens de faire face aux catastrophes naturelles, de façon répétée ? Ne devraient-ils pas revoir les montants des polices à la hausse, sous nos latitudes ?
À moyen ou long terme, une augmentation des cotisations est fort possible.
Mais, pour le président du Comité des assureurs des Antilles-Guyane (CAAG), les Antilles-Guyane ont un avantage, par rapport aux autres territoires d’Outre-mer : un système tenant compte des risques naturels a été instauré, localement. Il prévoit le fait que l’Etat mette la main au portefeuille, dès lors que les réserves des sociétés d’assurance seraient épuisées... à condition que l’état de catastrophe naturel soit reconnu et que les sinistrés aient souscrit un contrat d’assurance.
On se retrouve face à une capacité, à l’heure actuelle, de dédommagement de l’ensemble des personnes assurées.
Cédric Valès, président du CAAG
Les prévisionnistes météo ont d’ores et déjà annoncé que les phénomènes climatiques gagneraient en intensités, dans les années à venir.
Ne pas être assuré, c’est risquer de tout perdre. Mais la perspective d’une hausse tarifaire est aussi la promesse d’un nouveau manque à gagner dans le budget des foyers de nos territoires.