Les doutes de Saint Martin face à l'avenir d'Air Antilles

L'Hôtel de la collectivité de Saint-Martin.
Les élus de la minorité de Saint-Martin répondent à la communication de la Collectivité à propos d’Air Antilles. La reprise des vols était envisagée en fin d’année 2023 avant d’être reportée à plusieurs reprises. Daniel Gibbs, Marie Dominique Ramphort, Philippe Philidor et Alain Gros-Desormeaux, dénoncent ce qu'ils estiment être "des mensonges de l’exécutif et du président de la compagnie aérienne". Un ciel orageux, à l’approche d’un nouveau conseil territorial.

La gronde des 4 élus est reprise dans les colonnes du Soualiga Post et du Pelican. Tout part d’une communication du  PDG d’Air Antilles, Jérôme Arnaud, après qu’il ait été reçu par les membres du conseil exécutif de la Collectivité pour un point d’étape.

Selon la « team Gibbs », les faits et éléments matériels démontreraient que les projections de la COM étaient erronées. Elle a dû reporter l’envol de la compagnie 4 fois, évoquant l’obtention du Certificat de Transporteur Aérien, le CTA. Les élus disent apprendre que l’exécutif et la direction d’Air Antilles projetteraient une relance au plus tard avant Pâques. Ils s’interrogent : la compagnie aura-t-elle obtenu son CTA d’ici là ?

Ils enfoncent le clou sur la durée d’inactivité : 5 mois. Autant de pertes de recettes non prévues dans le prévisionnel porté à leur attention en septembre. Des charges qu’il faudra bien évaluer et combler.

Les personnels de la nouvelle société Air Antilles devant l'appareil de la compagnie

Aussi, sur plus de 14 millions d’euros investis, la Holding CIPIM n’aurait avancé que 1.2 millions (800.000€ en capital et 400.000€ en reprise d’actifs). Pourtant elle détiendrait au moins de 40% d’actions. Un déséquilibre significatif dit la « team Gibbs » qui demande pourquoi elle ne supporterait pas équitablement les risques inhérents au projet...

Enfin les 4 élus s’interrogent sur la politique de réduction des prix des billets. Ils réagissent à l’interview du PDG qui évoque le sujet et précise qu’il ne faudra pas s’attendre aux tarifs pratiqués il y a quelques années.