Les barrages qui ont été érigés un peu partout dans l'Archipel expriment surtout un ras le bol des principaux acteurs de l’économie de la Guadeloupe. Le BTP et les transporteurs avaient déjà lancé des coups de semonce. Ces entreprises sont asphyxiées selon leur porte-parole.
Pas de perspectives de sortie de crise, à moyen terme. La commande publique serait en berne. Les principaux leaders n’ont pas travaillé sur des chantiers importants depuis plus de 3 mois. Suivant l’adage quand le bâtiment va tout va… et bien là rien ne va selon eux.
Marasme économique aussi pour les autres secteurs d’activités. Ils sont eux aussi sont sur le terrain ce matin. La crise sanitaire du coronavirus dure depuis maintenant près d’un an. Et les conséquences économiques sont là. Malgré les aides lancées par le gouvernement et par les collectivités locales : ils ne voient pas le bout du tunnel… le spectre des faillites en cascade est mis en avant. Il y a les sacro saintes dettes sociales et fiscales. Pas de moratoire ou de reports, et les patrons dénoncent des poursuites sociales et fiscales. Ils mettent dans la balance les emplois.
José Gaddarkhan Collectif des socio-professionnels de la Guadeloupe
Ce sentiment de flou économique, voire politique, ne va pas s’améliorer avec les dernières annonces du préfet de région. L’Etat a pris de nouvelles mesures, à minima selon Alexandre Rochatte, le préfet de région, pour faire face à la recrudescence de l’épidémie en Guadeloupe.
En face l’Etat et les collectivités avancent le plan de relance économique. L’espoir de cette roue de secours du gouvernement semble faire long feu pour les socio-professionnels. Peut-être que la nomination en conseil des ministres de la préfète guadeloupéenne Odile Nacibide pourrait relancer cet espoir. Administrateur civile, elle a été nommée, hier, par Emmanuel Macron, le président de la République, sous-préfète à la relance économique en Martinique et en Guadeloupe.