Réparation du feeder : De l'eau dans les robinets dès demain matin pour de nombreux usagers

Cela fait plus de 4 jours maintenant, 4 jours que le chantier de réparation du feeder de Belle Eau Cadeau se poursuit. Quatre jours que les techniciens du Syndicat mixte de gestion de l'eau et de l'assainissement de Guadeloupe (SMGEAG) et les salariés de 4 entreprises mobilisées travaillent d’arrache-pied pour changer 4 mètres de tuyau en fonte.

Un chantier compliqué car il se déroule en pleine zone de mangrove entre Moreau et Fort L’île à Goyave. La pose d’une première coquille sur la déchirure de la conduite n’a pas tenu. Une déchirure longue de 50 cm pour 40 cm de large. Il a donc fallu tout reprendre et construire plus grand, plus solide aussi. Le nouveau manchon a été posé au cours de la nuit dernière.

Les travaux de désinfection du feeder en cours

Ce matin, les techniciens ont ajouté une potence. Cette structure métallique qui repose sur 2 plots en béton doit permettre de rigidifier l’ensemble de la réparation et donc d’en assurer la solidité. 

Pour l’heure, les travaux de désinfection du feeder sont en cours. La chloration va durer environ 6 heures comme le prévoit le protocole de l’Agence régionale de santé. En introduisant un produit chloré dans l'eau, les bactéries, les germes vivants et les matières organiques seront détruits.
Et ce n’est qu’à l’issue que le feeder sera progressivement remis en eau, soit en début de soirée.

Si tout fonctionne, les usagers de Goyave devraient être réalimentés demain dans la matinée.
En revanche, ceux de Gosier et des Abymes devront patienter encore 24 heures de plus.

Mais attention, dans les robinets, une eau non potable. Bonne pour une douche, mais non consommable, dans l'attente des résultats des analyses de l'Agence régionale de santé qui interviendront, tard dans la nuit de ce mercredi (27 mars 2024) ou demain matin (jeudi 28 mars).

Du sabotage ?

En parallèle, la thèse du sabotage du feeder se confirme. Les parquets de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre ont ouvert une enquête conjointe pour "destruction aggravée" et "mise en danger de la vie d'autrui". L'enquête a été confiée à la gendarmerie. Pour Marcus Agbekodo, directeur général délégué du SMGEAG, le ou les auteurs semblaient bien connaître le réseau.