Un véritable casse-tête pour les adhérents de l'ARMOS, l'Association Régionale des Maîtres d’Ouvrage Sociaux. La SIG, SIKOA, la SCP HLM, la SEMSAMAR et la SEMAG gèrent en effet plus de 39 000 logements sociaux. Chaque année, ce ne sont pas moins de 12 à 13 000 demandes qui leur sont formulées par les ménages. Or, à peine 3000 à 3500 ménages recevront une réponse positive pour le logement demandé. Plus de 8000 ménages resteront sans logement ou devront continuer de vivre dans des logements précaires.
C'est dire que tous les bailleurs sociaux se disent soucieux de répondre favorablement aux demandes formulées la semaine dernière par le Préfet de Région. Xavier Lefort voudrait même que 2/3 de leurs investissements soient dévolus à la réhabilitation et 1/3 à la construction.
Mais la réalité des coûts en Guadeloupe à très vite raison de ces bonnes intentions. Elle rappelle en tout cas que ce qui est vrai dans l'Hexagone ne l'est pas forcément en Outremer et singulièrement en Guadeloupe.
Avec cela, il faut aussi faire avec la volonté de l'Etat de privilégier la construction ou la réhabilitation en milieu urbain. Ce qui ne peut se faire qu'avec un coût supplémentaire.
Pour autant, l'ARMOS se veut optimiste. Aujourd'hui encore elle souhaite inciter les collectivités locales à faire jouer de nouveaux dispositifs pour financer les opérations de construction ou de réhabilitation de logements sociaux qu'elles souhaitent voir mener sur leur territoire. Et parmi ses dispositifs, l'ARMOS cite volontiers le FRAFU, le Fonds Régional d'aménagement foncier et urbain.
Quoi qu'il en soit, le besoin est tel en Guadeloupe qu'il convient d'harmoniser les volontés et les décisions pour relancer la commande publique et surtout, répondre avec plus d'opportunités aux trop nombreuses demandes classées sans suite jusqu'à présent.