Le Canada a déployé un avion de patrouille, en Haïti, pour assister les autorités dans leur lutte contre la violence des gangs armés, a annoncé Ottawa, ce dimanche 5 février 2023. L'appareil, un avion de patrouille à long rayon d'action de l'armée de l'air canadienne, doté de capacités de renseignement et de surveillance, appuiera les efforts "visant à déstabiliser les activités des gangs en Haïti", indiquent les ministères canadiens de la Défense et des Affaires étrangères, dans un communiqué.
Une information confirmée, sur Twitter, par l’ambassadeur du Canada en Haïti.
Ottawa souligne que son aide "pour remédier à la situation de sécurité précaire en Haïti et pour soutenir la police nationale d'Haïti" est fournie "en réponse à la demande d'aide" du pays, alors que "la violence continue de s'intensifier" sur le territoire haïtien.
L'appareil est déjà opérationnel dans la région, mais Ottawa ne précise pas la durée de sa mission.
Le Canada est déterminé à soutenir le peuple d’Haïti ainsi que la paix et la sécurité dans le pays. Le déploiement d'un avion de patrouille canadien aidera à renforcer la lutte contre les actes criminels de violence et à établir les conditions nécessaires à un avenir pacifique et prospère. Je remercie tous les membres des Forces armées canadiennes participant à cette mission de leur service et leur dévouement à la stabilité dans le monde.
Anita Anand, ministre de la Défense nationale Canadienne
Au cours des dernières semaines, la violence en Haïti s'est intensifiée alors que les gangs continuent de terroriser les populations vulnérables en toute impunité. La communauté internationale a un rôle à jouer pour répondre à la crise humanitaire et sécuritaire actuelle et le Canada est déterminé à jouer un rôle de chef de file. Nous continuerons à soutenir les efforts déployés par les Haïtiens pour rétablir la sécurité et bâtir un avenir plus sûr et plus brillant pour leur peuple.
Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères du Canada
Les gangs armés contrôlent une bonne partie d'Haïti et l'ONU s'était alarmée, fin janvier que "la violence liée aux gangs ait atteint des niveaux jamais vus depuis des décennies".