Arrêté de catastrophe naturelle : La pilule ne passe vraiment pas

Les réactions sont nombreuses, après la publication de l'arrêté reconnaissant l'état de catastrophe naturelle en Guadeloupe. Pour rappel, seules les communes de Terre-de-Haut et Terre-de-Bas seront indemnisées pour les vents violents. Politiques, professionnels, population s'indignent...
Ce qui retient l'attention ce dimanche, c'est le décret reconnaissant l'état de catastrophe naturelle en Guadeloupe après le passage de l'ouragan de catégorie 5, Maria. Et ce texte publié dans le journal officiel provoque incompréhension et colère...

Un manque de concertation problématique pour Ary Chalus

Le président de Région, Ary Chalus, regrette une décision prise sans concertation. Une décision qui ne reposerait pas sur "la réalité des agriculteurs, des pêcheurs, des entreprises et des familles". 
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Les députés de la Guadeloupe demandent un nouvel arrêté

Un manque de concertation souligné également par les députés de la Guadeloupe. Dans un communiqué, Olivier Serva, Justine Bénin, Hélène Vainqueur-Christophe et Max Mathiasin "demandent au gouvernement de revoir sa copie". Pour eux, si le gouvernement avait réellement consulté "les élus locaux en amont de l'adoption du texte" aurait permis d'éviter "cette erreur". Les députés souhaitent donc voir le gouvernement prendre un nouvel arrêté "étendant les dispositions prises par celui du 22 septembre". 

Marie-Luce Penchard, vice-présidente du Conseil régional et maire de Basse-Terre dénonce, pour sa part, un scandale : 

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Les grands électeurs interrompent le vote en signe de protestation

Même son de cloche du côté de Jean-Claude Pioche, maire de la Désirade et président de l'association des maires de Guadeloupe. De nombreux élus sont actuellement réunis à la Préfecture, à Basse-Terre, pour les élections sénatoriales. Ils fontpartie des grands électeurs appelés à voter pour désigner les 3 prochains sénateurs de la Guadeloupe. 
Et pour montrer leur mécontentement vis-à-vis de l'arrêté qui fait débat, les élus ont observé un arrêt du vote de quelques minutes, en signe de protestation. Jean-Claude Pioche explique pourquoi : 

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Indignation de toutes parts

Incompréhension et colère, d'autant plus que les dommages liés aux vents violents lors du passage de Maria sont bien visibles sur le terrain. Et pas uniquement aux Saintes. 
La population, mais également les professionnels doivent désormais faire face à ces conséquences. Sur les réseaux sociaux, c'est l'indignation qui prime. 


Les agriculteurs, durement touchés par le phénomène cyclonique se sont rendus en délégation, à la Préfecture, pour interpeller les élus. 

A voir :

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Dans la journée, le Premier ministre, Edouard Philippe, par voie de communiqué a indiqué que d'autres "communes et collectivités non concernées par ceta rrêté pourraient également bénéficier de cette reconnaissance une fois les expertises d'urgence complétées".