Communauté de communes de Marie-Galante : la nécessité de poursuivre le plan de redressement

Siège de la Communauté de communes de Marie-Galante, à Grand-Bourg.
La Communauté de communes de Marie-Galante affiche un résultat budgétaire excédentaire mais, à y regarder de plus près, la réalité est tout autre. La Chambre régionale des comptes épingle la collectivité.

La Chambre régionale des comptes (CRC) publie ses rapports même pendant la période des fêtes de fin d’année ! Le dernier en date porte sur les comptes de la Communauté de communes de Marie-Galante (CCMG), territoire qui compte 10.600 habitants.

Cet Etablissement public de coopération intercommunale (EPCI) est en plan de redressement depuis 2017. En apparence, la CCMG est sur la bonne voie ; elle semble suivre le plan de redressement et le compte administratif de 2022 « présente une amélioration certaine », constate la CRC. Mais ce n’est pas suffisant, selon la Chambre.

Un emprunt qui fausse la donne

Avec un compte administratif en excédent de 4,5 millions d’euros, la Communauté de communes de Marie-Galante a sensiblement amélioré sa situation financière, à un détail près : elle est parvenue à ce résultat grâce à un emprunt de 3,4 millions d’euros, souscrit en 2022, sur le budget principal.
Ainsi, les résultats présentés ne reflètent pas une amélioration de la gestion, indique la CRC. Les magistrats financiers en veulent pour preuve le fait que les charges d’exploitation et, notamment les charges de personnel, continuent d’augmenter.

Quant au budget primitif principal 2023, une fois corrigé en sincérité, est en fait en déséquilibre de 800.000 euros, tout comme les budgets annexes, l’adduction eau, la gestion du port maritime, ou encore l’assainissement des eaux usées... soit un déficit de 1,4 million d’euros au total.

La Chambre estime, en conclusion, que la CCMG n’est pas sur la voie d’un redressement durable de ses comptes. Il faut donc, selon elle, poursuivre le plan de redressement entamé en 2017 et relancé en 2020.
La CRC propose au préfet de régler le budget primitif 2023 de la communauté de communes, en y apportant quelques modifications.