Les acteurs de la filière canne de Marie-Galante ont signé un accord, après 3 heures de négociations cet après-midi. Ils entendent privilégier le broyage au sein même de l’usine de Grande Anse. En attendant, le transfert des cannes vers Gardel sera testé, dès la semaine prochaine.
Après plusieurs jours d'inquiétude, de questionnements, voire d'oppositions, l'ensemble des acteurs de la filière canne de Marie-Galante (planteurs, opérateurs de coupe, transporteurs, usinier...), les syndicats, les élus et les autorités ont trouvé un terrain d'entente.
Un protocole d’accord d’engagement de remise en état de fonctionnement, de réparation et de modernisation de l’usine de Marie-Galante a été validé, au bout de trois heures de négociations, ce samedi 15 mai 2021, après d'autres réunions qui ont eu lieu dans la semaine.
Pour rappel, la campagne sucrière est au point mort, sur la Grande Galette, depuis la panne qui a endommagé la chaudière de l'usine de Grande Anse, le 14 avril dernier. Cet accident, à lui seul, a mis en péril le devenir économique et social de l'île, car beaucoup dépendent de cette activité, directement ou indirectement. D'où l'émoi suscité sur place.
Deux options à explorer, dont une privilégiée
Deux solutions ont été évoquées :
Le transfert des cannes, en Guadeloupe, continentale pour un broyage à l'usine de Gardel et le broyage à la SA SRMG grâce à des moteurs et à des générateurs électriques.
Cette seconde option remporte l'adhésion de l'ensemble des responsables politiques.
Mais sa faisabilité technique, avec les générateurs précités, alimentés par des moteurs au fioul, doit être testée.
Par ailleurs, même si elle s'avère réalisable, elle nécessite un délai d'acheminement, d'environ trois semaines, du matériel correspondant.
C'est pourquoi la première option doit aussi être explorée.
Ainsi il a été décidé que le transfert des cannes jusqu'à l'usine de Gardel, au Moule, soit également testé. Un premier convoi est prévu dès le début de la semaine prochaine.
Si ces deux options s'avéraient être inopérantes, les parties s’engagent à se rencontrer de nouveau très rapidement.
Unanimité autour d'une solution à terme
Toutes les parties prenantes sont unanimes : l’usine de Marie-Galante doit fonctionner à la prochaine récolte sucrière, en février 2022.
Ainsi, la société anonyme des sucreries et rhumeries de Marie-Galante (SA SRMG) s’engage concernant les travaux de remise en état de fonctionnement de l’usine. Les travaux de réparation de la chaudière devraient démarrer en juin prochain, moyennent 1,8 million d'euros.
L'électrification de l'unité sucrière sera provilégiées, à terme.
La modernisation du site sera accompagnée, financièrement, par la Région, le Département, les actionnaires de la SA SRMG et les fonds européens.
Des garanties pour les salariés
Les organisations syndicales CGTG et UGTG ont pesé de leur poids afin que les droits des salariés de l'usine soient respectés et que tous bénéficient de l’ensemble de leurs droits à rémunération et à formation, pour l’année 2021, notamment lors des temps d'inactivité du site.
Y pourvoiront l'Etat, via l'activité partielle, puis le Conseil régional, le Conseil départemental et l'entreprise (à hauteur d'un tiers chacun) pour atteindre les 100% de rémunération.
Le député Olivier Serva à la manoeuvre
C'est sous la conduite du député de la 1ère circonscription, Olivier Serva, que les parties échangent depuis huit jours. Il exprime aujourd'hui sa satisfaction :
Le document final est en cours de signature, car les parties, qui sont tombées d'accord, ont échangé par visio-conférence.