Le sirop de batterie de Marie-Galante et le savoir-faire de la famille Moysan au Salon de l'Agriculture

Salon agriculture : Marie-Galante présente ses délices ©Lise Dolmare
Qui dit sirop de batterie, dit Marie-Galante. Sur l'île, la famille Moysan est une référence en la matière. Une passion et un savoir-faire transmis de génération en génération. Maurice, 27 ans poursuit l'aventure familiale. Le jeune homme participe actuellement au salon de l'agriculture avec ce produit phare de la Grande galette.

Aux premières lueurs du jour, la machine à broyer la canne de la famille Moysan, à Capesterre de Marie-Galante tourne à plein régime.

Ici, si la canne est reine, son sucre y est pour quelque chose.

À la manœuvre, Maurice Moysan, le fils. La préparation du fameux sirop de batterie est une histoire de famille.

C'est un processus d'agro-transformation donc tout commence par le broyage de la canne. Donc, on la broie pour obtenir du jus.

Pendant plus de quatre heures, la machine est nourrie pour obtenir un pur jus de canne. 

C'est une variété de canne spéciale que l'on prépare justement pour le Salon. Elle a des propriétés assez intéressantes, nutritivement parlant, et gustativement parlant. Cela fera un bon sirop pour que l'on puisse partir au Salon de l'agriculture présenter notre produit.

Maurice Moysan, entreprise "Siwo batterie Moysan"

En arrière-plan, le père de Maurice, qui souhaite aujourd'hui que son fils s'affirme dans le métier. À 27 ans, le jeune homme endosse cette responsabilité professionnelle avec détermination. Il fait le tour du propriétaire et s'arrête devant les grandes cuves à température élevée dans lesquelles s'opère la transformation du jus en sirop.

On doit être proche de 500 degrés, dans le liquide, pour trois tonnes de canne passées dans la broyeuse. On a obtenu 700 litres de jus de canne, pour obtenir entre 150 et 200 litres de sirop. Cela dépend de la teneur en sucre de la canne.

Maurice Moysan

Le sirop est obtenu par évaporation de l'eau dans le jus de canne, entre six et huit heures de cuisson. 

Un procédé de fabrication qui a traversé le temps. Tout se fait encore à la main. Le capsulage, l'étiquetage, l'emballage... "On essaie de se développer pour répondre à la demande", confie Maurice. 

Car, il y a bien de la demande. Il faudra, à terme, doubler la cadence de production.

Un succès, mais surtout, une histoire de transmission chez les Moysan.