Mésentente autour du déménagement de l'antenne de Bergevin de la CGSS

Le courant ne passe pas entre les employés de l'antenne de Bergevin de la Caisse Générale de Sécurité Sociale (CGSS) et la direction. Les premiers dénoncent un déménagement unilatéral, les autres un phasage qui propose une solution d'accueil conforme à la crise sanitaire.
La CGTG-CGSS est dans le flou et cette situation ne lui plaît pas du tout. Depuis plusieurs semaines, elle dénonce le manque de concertation de la direction sur l'avenir de l'antenne de Bergevin. Il est clair que sa délocalisation est dans les cartons depuis longtemps, mais la mise en oeuvre précipitée se fait sans concertation selon le syndicat. Une inconnue qui a, toujours selon lui, aggravé le stress ressenti par les agents.
 

Un déménagement prévu pour mi-décembre

La direction, elle, avance vite pour relocaliser les bureaux à quelques centaines de mètres des anciens locaux, près de la gare maritime. Une convention a été signée en ce sens avec la municipalité de Pointe-à-Pitre. Elle admet que cette "accelération des opérations a dûe être orchestrée depuis juin 2020 pour faire face à des événements extérieurs dans un contexte sanitaire pour le moins délicat." Les nouveaux locaux présentent toutes les dispositions nécessaires à l'accueil du public, dans le cadre de la politique sanitaire actuelle. Cependant, ce ne serait qu'une première phase, puisque la CGSS se donne un an pour présenter des locaux optimaux toujours dans l'espace de la convention avec la mairie de Pointe-à-Pitre.
 

Aucune concertation

Ces bonnes intentions sont inconnues des syndicats.


 

"Au-delà de l'annonce, nous n'avons aucune information. Je suis titulaire au CSE et je ne sais rien de la convention. Va-t-on réussir à maintenir, même de façon temporaire l'accueil à Pointe-à-Pitre ? Il y aura -t-il une période où nous allons devoir quitter Pointe-à-Pitre ? Quelle offre est proposée ? Nous n'avons aucune information." 

Yohan Bernard, secrétaire général CGTG-CGSS

 
Pour marquer leur désaccord, les affiliés se sont mobilisés en début de semaine au siège de la sécurité sociale. Déjà en conflit avec la direction sur des points concernant l’organisation de travail durant cette période de crise sanitaire, avec notamment une procédure de droit d’alerte entamée, l’annonce de cette expropriation vient tendre davantage le dialogue. En attendant, la mise à disposition, par la municipalité de Pointe à Pitre, d’un local provisoire a été actée. Reste à savoir si, à l'ouverture, il y aura du personnel pour l'occuper.